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L’ARMEE ISRAELIENNE ORGANISE LE BOMBARDEMENT DES SOLDATS FRANÇAIS EN COTE D’IVOIRE ; LA LAISSERA-T-ON COLLECTER DE L’ARGENT A PARIS ?

Les autorités françaises ont désormais une nouvelle occasion de manifester leur lâcheté, en laissant se dérouler en France des opérations de collecte de fonds pour l’armée israélienne, alors même que cette dernière participe aux opérations contre la présence militaire française en Côte d’Ivoire.


Comme nous l’avons déjà dit, l’agence de colonisation israélienne KKL se propose d’organiser, ces jours-ci en France, et notamment le 29 novembre prochain au Théâtre du Gymnase à Paris), des soirées de collecte d’argent au profit de l’armée israélienne (dite « Tsahal »).

La tenue de ce genre de festivités, au profit d’une armée qui accumule les crimes de guerre contre le peuple palestinien, constitue un scandale, que nous ne devons pas permettre. Dès à présent, nous invitons tous les citoyens et associations soucieux du droit à protester auprès de la Préfecture de Police ainsi qu’auprès de la direction du Théâtre du Gymnase, pour dire que nous ne laisserons pas faire, et descendrons dans la rue s’il le faut.

M. Le Préfet de Police
Boulevard du Palais
75004 – Paris
Téléphone : 01 53 71 28 62
Fax : 01 53 71 57 03

Théatre du Gymnase
39 Boulevard de Bonne-Nouvelle
75010 – Paris
Téléphone : 01 42 46 79 79
Fax 01 45 23 19 24
Email : theatredegymnase@wanadoo.fr

Mais ces derniers jours ont apporté leur lot de révélations, qui en disent long sur le sentiment d’impunité du militarisme israélien.

Le quotidien Le Monde et la chaîne TF1 ont ainsi rapporté, sans être démentis, que des agents israéliens ont directement organisé le récent bombardement, par des avions ivoiriens, de la base militaire française de Bouaké, qui s’est soldée par la mort de neuf militaires français, tandis que plusieurs dizaines d’autres ont été blessés.

En l’occurrence, des experts israéliens ont utilisé des drones (avions sans pilotes), qui ont fourni aux bombardiers ivoiriens les informations utiles pour larguer leurs roquettes sur la base française. En outre, Israël a dépêché en Côte d’Ivoire un groupe de 46 « conseillers militaires », qui gèrent une centrale d’écoutes et de renseignement au bénéfice de l’armée du président ivoirien Laurent Gbabgo, entré en rébellion contre son tuteur habituel, l’Etat français.

Le gouvernement israélien n’a pas démenti non plus. Le Directeur du ministère israélien de la Défense (le général Amos Yaron, directement impliqué dans le massacre de Sabra et Chatila en 1982 à Beyrouth) se contentant de dire que l’assistance militaire israélienne à Laurent Gbagbo était le fait de sociétés israéliennes « privées », et non publiques, et que par conséquent il s’en lavait les mains. Personne ne croit évidemment à ce genre de fables, pas même celui qui les énonce.

Il n’est pas question ici de défendre la présence militaire française en Côte d’Ivoire. Fondamentalement, celle-ci n’a d’autre objet que d’y défendre les intérêts néo-colonialistes des grandes firmes françaises qui y exploitent à bon marché la main d’oeuvre locale. Que dans ce contexte, l’hyperpuissance américaine cherche à évincer la France de son ancien pré carré n’a rien de surprenant. Et que les Etats-Unis puissent compter, dans ce domaine, sur les services de leur allié privilégié, Israël, n’est pas non plus étonnant.

Mais on attend maintenant de savoir si les autorités françaises, qui ont répliqué brutalement à l’attaque de Bouaké en tirant dans la foule à Abidjan, auront en plus la lâcheté de fermer les yeux sur les festivités d’une armée qui s’en prend désormais à ses propres soldats aussi.