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SPECTACLES DE RUE « CHECK-POINT »

« CHECK-POINT » : la vie des palestiniens sous l’occupation

« Check-point »_english Ce que vous voyez en ce moment n’est malheureusement pas une fiction. Ces jeunes comédiens de toutes origines (française, arabe, juive…) sont en train d’interpréter une situation vécue chaque jour par des centaines de milliers de Palestiniens, en l’absence de témoins.
Chaque jour, plusieurs centaines de barrages de ce genre, obligent de longues files de Palestiniens à attendre des heures sous un soleil d’enfer ou dans la boue, qu’ils soient jeunes, vieux, malades ou sur le point d’accoucher.
La brutalité des soldats et leur volonté d’humilier sont le propre de toutes les armées d’occupation face à des hommes et des femmes qui refusent de se résigner et de renoncer à la liberté.

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Raisons de sécurité, diront les autorités israéliennes.

FAUX ! En fait ces points de contrôle où s’exerce l’arbitraire le plus total des soldats israéliens ne contribuent en rien à la sécurité des Israéliens, au contraire.
Tout d’abord, ils ne se situent pas à la frontière entre Israël et la Palestine mais à l’intérieur des territoires palestiniens occupés, empêchant les Palestiniens de se déplacer d’un village à l’autre, d’aller étudier, d’aller travailler ou de se rendre à l’hôpital.

L’occupation, qui dure depuis 36 ans, mais qui a pris des formes particulièrement brutales depuis l’arrivée au pouvoir d’Ariel Sharon –un militaire qui s’était déjà tristement illustré dans les massacres de Sabra et Chatila au Liban-a pour but d’humilier, de désespérer la population et de l’inciter à quitter son pays.
Le gouvernement israélien a pour objectif de s’emparer d’un maximum de terres et de ressources hydrauliques, afin de réaliser son rêve du « Grand Israël », et il n’a cessé d’implanter de nouvelles colonies en Palestine depuis 1967, y compris pendant le fameux processus de paix d’Oslo, où il a fait croire au monde entier avoir fait une offre généreuse aux Palestiniens.

Mais la seule concession généreuse est venue des Palestiniens, qui acceptent non seulement de reconnaître l’Etat d’Israël, mais de lui laisser occuper 78 % de l’ensemble du territoire, en se contentant des 22 % de la Palestine historique (Cisjordanie, Bande de Gaza et Jérusalem Est), alors que le partage de l’ONU ne concédait que 55% à Israël.

Tant que le gouvernement israélien, profitant de sa suprématie militaire et du soutien des Etats-Unis, traitera les Palestiniens comme des sous-hommes et leur refusera le droit à la liberté sur ces 22 %, la société israélienne ne connaîtra aucune sécurité (comme on peut le constater par la multiplication d’actes aussi effroyables que les attentats suicides), et y perdra son âme en transformant sa jeunesse en chiens de garde autorisés à commettre toutes sortes d’exactions, à tirer sur des civils, à emprisonner des enfants, à détruire des maisons, à raser des champs ou à déraciner par milliers des oliviers centenaires.

Nous devons refuser l’injustice et le mensonge. Une minorité d’Israéliens courageux le font, en refusant de servir dans les territoires occupés, quitte à faire de la prison. Nous devons les soutenir et briser l’isolement dans lequel on essaie de maintenir les Palestiniens. Nous devons faire cesser l’occupation et réclamer que les troupes israéliennes se retirent des territoires occupés en juin 1967 comme l’exigent les résolutions de l’ONU.

Attention ! La loi du silence, la loi du plus fort, est dangereuse pour nous tous. Nous n’en voulons pas, et nous avons les moyens de le faire savoir.