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Finkielkraut, révisionniste de la loi sur l’esclavage

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Un pas plus bas : Alain Finkielkraut, navré de la claque administrée par les Antillais à son ami Nicolas Sarkozy, s’en est pris dimanche à la loi donnant à la traite négrière et à l’esclavage dans les colonies la qualification de « crime contre l’humanité ». Cette loi, votée en 2001, est généralement connue sous le nom de « loi Taubira », du nom de sa promotrice, la députée de la Guyane Christiane Taubira.


Lors de sa harangue hebdomadaire sur Radio Communauté Juive, Finkielkraut a fustigé Chirac et Villepin, qui, suite à la mobilisation antillaise, amorcent maintenant un recul sur l’appréciation du caractère « positif » de la colonisation. Epargnant ostensiblement Nicolas Sarkozy, Finkielkraut a ensuite hurlé que toute révision de la loi de février 2005 doit s’accompagner d’une révision, parallèle, de la loi Taubira.

On lira ci-dessous le texte de cette loi, dont Christiane Taubira regrettait récemment que plus de quatre ans après sa promulgation, elle reste largement lettre morte concernant les mesures d’accompagnement : démarches pour la reconnaissance de ce crime en tant que crime contre l’humanité par les organisations internationales, commémoration annuelle, etc.

Article 1er

La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVè siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité.

Article 2

Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l’esclavage la place conséquente qu’ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l’esclavage sera encouragée et favorisée.
Article 3
Une requête en reconnaissance de la traite négrière transatlantique ainsi que de la traite dans l’océan Indien et de l’esclavage comme crime contre l’humanité sera introduite auprès du Conseil de l’Europe, des organisations internationales et de l’Organisation des Nations unies. Cette requête visera également la recherche d’une date commune au plan international pour commémorer l’abolition de la traite négrière et de l’esclavage, sans préjudice des dates commémoratives propres à chacun des départements d’outre-mer.

Article 4

Le dernier alinéa de l’article unique de la loi n° 83-550 du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage est remplacé par trois alinéas ainsi rédigés :

« Un décret fixe la date de la commémoration pour chacune des collectivités territoriales visées ci-dessus.

« En France métropolitaine, la date de la commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage est fixée par le Gouvernement après la consultation la plus large.

« Il est instauré un comité de personnalités qualifiées, parmi lesquelles des représentants d’associations défendant la mémoire des esclaves, chargé de proposer, sur l’ensemble du territoire national, des lieux et des actions qui garantissent la pérennité de la mémoire de ce crime à travers les générations. La composition, les compétences et les missions de ce comité sont définies par un décret en Conseil d’Etat pris dans un délai de six mois après la publication de la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. »

Article 5

A l’article 48-1 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, après les mots : « par ses statuts, de », sont insérés les mots : « défendre la mémoire des esclaves et l’honneur de leurs descendants, ».

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