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A propos de caricatures islamophobes dans la presse : encore une fois, deux poids, deux mesures !

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Gouvernements et médias ont apporté une nouvelle preuve de leur parti pris anti-musulman à la suite d’une polémique qui, partie du Danemark et de la Norvège, a rapidement fait le tour du monde.


De quoi s’agit-il ? Qui veut le « choc des civilisations » ?

Deux petits journaux, l’un danois, l’autre norvégien, ont publié une série de dessins satiriques sur le thème de l’Islam et du prophète Mahomet, en n’y allant pas avec des pincettes, c’est le moins qu’on puisse dire : l’un des dessins montre Mahomet accueillant, aux portes du Paradis, un groupe d’auteurs d’attentats-suicides, et leur déclarant : « Doucement, les gars, on a épuisé notre stock de vierges ! » ; un autre dessin figure Mahomet avec une bombe prête à exploser en guise de turban.

Là-dessus, des déclarations indignées et réactions ont afflué du monde entier, avec manifestations dans divers pays à majorité musulmane, et menaces de boycottage des produits danois et norvégiens si des excuses n’étaient pas présentées.

Il n’y a eu dans le monde occidental ni excuses, ni regrets. Tous sur la même ligne, gouvernements et médias ont répété que la liberté d’expression était sacrée, et que les lecteurs offensés n’étaient pas obligés de regarder ces dessins.

La palme revient, dans l’Hexagone, au journal France-Soir qui, au nom de la « liberté d’informer », a publié mercredi les dessins incriminés, très fier apparemment de son coup.

Comme l’a fait remarquer avec humour un responsable musulman, « France-Soir essaie de surmonter ses difficultés financières sur le dos de l’Islam ».

Il faut savoir, en effet, que le journal France-Soir, est actuellement en état de cessation de paiements, les 118 salariés -journalistes, techniciens, commerciaux, etc.- de ce titre se révélant incapables de séduire un nombre suffisant de lecteurs pour équilibrer les comptes (les ventes de ce quotidien sont inférieures à 40.000 exemplaires, contre 1 million dans les années 1960 !). Sur les 118 salariés de France-Soir, plusieurs dizaines ont forcément participé, au cours de la journée de mardi, à la préparation, puis à l’édition, à l’impression et à la distribution de cette « spéciale Mahomet », parce que la fabrication d’un quotidien est une œuvre collective. Mais il ne s’en est pas trouvé un pour s’opposer à la sale manœuvre, et empêcher la parution du papier raciste. Un tel geste aurait sauvé la dignité des salariés, sans aggraver pour autant la situation économique du journal, qui est de toutes façons moribond.

Une mention spéciale doit être réservée au nommé Serge Faubert, rédacteur en chef de France-Soir, et auteur d’un éditorial dans lequel il ose affirmer qu’il n’y a, dans les dessins incriminés, « aucune intention raciste, aucune volonté de dénigrement d’une communauté en tant que telle ».

Serge Faubert se verrait bien en vizir à la place du vizir, et il est l’un des cinq candidats à la reprise de France-Soir, avec un plan comportant des licenciements (mais pas le sien, charité bien ordonnée commençant par soi-même, comme chacun le sait). Pour parvenir à ses fins, Faubert doit cependant trouver des financiers : on sait maintenant, avec cette nouvelle contribution au « choc des civilisations », à quel genre d’officines il s’adresse pour trouver de l’argent. Si d’aventure France-Soir ne sombre pas carrément (nous espérons pour notre part qu’il sombrera), et que Faubert est désigné repreneur au cours des prochaines semaines, il sera d’ailleurs intéressant de se pencher sur l’identité de ses bailleurs de fonds.

Enfin, cette affaire, et son traitement par les gouvernements et médias, illustre une fois de plus la domination du « deux poids, deux mesures ».

Lorsque Dieudonné fit son désormais célèbre sketch sur le colon israélien à la télévision, une campagne hystérique et organisée fut instantanément déclenchée contre lui, avec violences physiques, interdiction de salles, ordre donné par le gouvernement à la justice de mettre le comédien en examen, etc.

Mais lorsque Faubert et ses collaborateurs vomissent leur haine des Arabes et des Musulmans, il n’y a rien là que le bon usage de la liberté d’expression.

Par CAPJPO-EuroPalestine

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