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Premier recul de la justice sur l’affaire du jeune Dialaga

Nous vous avions tenus informés de l’incroyable procédure d’incarcération du jeune lycéen de Garges les Gonesse (Val d’Oise), condamné à 1 an de prison ferme pour un vol de portable qu’il n’a pas commis, peine infligée malgré les témoignages l’innocentant, l’absence de casier judiciaire et les bonnes appréciations de ses professeurs. Grâce à la mobilisation du Collectif de soutien qui s’est constitué à Garges à cette occasion, la justice a décidé de le libérer en attendant un jugement en appel le 27 juin prochain. Nous espèrons que ce jugement sera celui des méthodes expéditives et racistes de certains policiers et juges de notre pays.


COMMUNIQUE du Collectif de soutien à DIALAGA

« Le Collectif de soutien à Dialaga Dioumanara, un jeune lycéen de 18 ans injustement incarcéré pour un vol de portable qu’il n’a pas commis, a appris mardi avec un profond soulagement la mise en liberté conditionnelle du jeune homme qui pourra ainsi préparer ses examens et affronter son procès en appel avec plus de sérénité.
Pourtant, depuis plus d’un mois, le travail du collectif de soutien, qui fédérait des associations locales, les réseaux citoyens, des militants politiques et des élus, une partie de l’équipe pédagogique du lycée Rimbaud ainsi que la famille et les amis de Dialaga, mettait en lumière toutes les contradictions des accusations qui pesaient contre un lycéen sans histoires qui était devenu la victime d’un engrenage judiciaire.

Dimanche 30 avril dernier, alors que ce dernier attendait patiemment des amis en gare routière de Garges-Sarcelles, il fût soudainement interpellé par les forces de l’ordre qui le suspectaient d’avoir commis un vol de portable qui venait de se produire. En dépit de l’incapacité de la victime d’identifier son agresseur au moment de l’interpellation ainsi que des nombreux témoignages attestant que Dialaga avait simplement le tort d’attendre des amis au moment où cette agression s’était produite, celui-ci a été présenté au tribunal en comparution immédiate. Parallèlement, les deux amis qui l’accompagnaient ont été relâchés alors que leur témoignage recoupait bien celui du jeune Dioumanara clamant son innocence.

Malheureusement, le tribunal de Pontoise a condamné Dialaga à un an de prison ferme et 500€ d’amende. Or ce verdict ne tenait pas compte des contradictions quant à l’identification de l’agresseur par la victime ou du témoignage des passants présents au moment de l’agression (dont celui d’un machiniste de la ligne 252). Par ailleurs, le profil de Dialaga ne semblait pas non plus avoir été étudié : celui d’un jeune lycéen sans histoires ni antécédents judiciaires et qui se destine à obtenir honorablement son BEP en fin d’année.
De plus, les témoignages de moralité en sa faveur émanant de ses amis, de la communauté scolaire ou de ses voisins sont remarquablement nombreux.

Au vu de tous les éléments positifs plaidant en la faveur de Dialaga, sa famille a décidé de faire appel de la condamnation et présenté, par l’intermédiaire de son avocat Maître Plouvier, une demande de libération conditionnelle au juge d’application des peines. La demande de mise en liberté conditionnelle a permis à l’avocat de mettre le doigt sur l’ensemble des disfonctionnements d’une justice expéditive où les affaires ne sont pas étudiées sur le fond. A maintes reprises, il a exprimé avec conviction et éloquence un véritable réquisitoire contre une justice qui multiplie les erreurs en condamnant des innocents dont le seul tort est d’être la cible d’une politique sécuritaire des plus répressives. Combien de jeunes sont en prison alors qu’ils sont innocents, s’est demandé Maître PLOUVIER, avec inquiétude ?

Très sensible à cette plaidoirie, le juge des liberté est devenu dubitatif sur ce qui était censé accabler Dialaga puisqu’il a entrepris personnellement des recherches sur le passé judiciaire de l’inculpé, ainsi qu’au niveau du fichier de la police nationale sans y trouver la moindre trace même d’une quelconque interpellation. Il a ensuite évoqué la pétition de la communauté scolaire en faveur du jeune lycéen tout en soulignant l’intérêt pédagogique évoqué (examen du BEP) pour justifier l’accord de liberté conditionnelle à DIALAGA en attendant le procès en appel prévu le 27 juin à la cour de Versailles.

Face à cette première nouvelle très positive, le collectif tient à remercier toutes celles et ceux qui auront contribué, de près ou de loin, à soutenir Dialaga et sa famille dans les épreuves qu’ils ont endurées. A présent, la priorité est à la préparation de ses examens mais aussi de son procès en appel que nous espérons tout aussi positif. Le Collectif souhaite également renforcer sa vigilance contre les condamnations abusives. »

Famille DIOUMANA, RESOCI, FCPE, MRC Garges, VETO, PCF Garges- Arnouville, AC, LCRGarges-Sarcelles, LDH Région IDF, CNJMF , MRAPGarges Les Gonesse

Publié par CAPJPO-EuroPalestine