Le Comité Nafah de Défense des Droits des Prisonniers Palestiniens a publié un rapport indiquant que les gardiens du camp de détention d’Howwara près de Naplouse mélangent des mégots de cigarette à la nourriture des détenus politiques palestiniens.
Ce n’est apparamment pas la première fois que divers déchets sont mélangés à leur nourriture, souvent impropre à la consommation. Les détenus palestiniens de la prison d’Howwara ont refusé de prendre leur ration quotidienne et le Comité Nafah a appelé la Croix-Rouge et les associations de défense des droits de l’homme à intervenir.
Il y a plus de 10 000 prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont des femmes et des enfants. La majorité d’entre eux sont retenus sous détention administrative sans la moindre charge précise à leur encontre.
Toutes sortes de brimades s’abattent en permanence sur eux, souligne l’Institut Mandela, à commencer par les transferts d’une prison à l’autre sans avertir les familles.
Dans la prison de Ehsil, les prisonniers ont été privés de visite pendant un mois. Trois prisonniers de la prison de Galboa’ sont détenus menottes aux poignets et aux hevilles. Un homme est confiné dans sa cellule et n’a droit à aucune visite depuis son arrestation il y a près d’un mois.
D’autres avocats de l’institut Hilal Jaber ont également constaté les conditions de détention en se rendant dans plusieurs établissements. Ils notent que les cellules sont bondées et que les prisonniers souffrent physiquement des conditions dans lesquelles ils sont détenus. Malgré l’état de santé de plusieurs prisonniers, aucun soin médical n’est dispensé.
Par ailleurs, une cour militaire israélienne a refusé la semaine dernière de relâcher Mohammad Bisharat, dirigeant de l‘Association Nafha pour la défense des détenus et des droits de l‘Homme. Mohammad Bisharaf a été enlevé par l‘armée il y a près d’un mois. Ilt est détenu dans la prison d‘Huwara. Les autorités israéliennes n‘ont pourtant retenu aucune charge contre lui. Mais il est connu pour ses activités de défense des droits de l‘homme et des détenus emprisonnés par Israël. Il avait déjà été kidnappé peu après le début de la seconde Intifada fin 2000.
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