Pour dire non à la chasse aux sans papiers et à l’hypocrisie des gouvernants qui raflent d’une main et fournissent de l’autre au patronat une main-d’oeuvre privée de droits, rassemblement devant le ministère du travail mercredi 26 septembre à 15 H.
LES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS AU MINISTERE DU TRAVAIL
D’après MM. Sarkozy-Hortefeux et consorts, l’immigration de travail serait
désormais un besoin crucial pour la France pour pallier au manque récurent de main-d’ouvre dans nombre de secteurs d’activité : B.T.P., confection, restauration, nettoyage, aide à la personne.
Face à cette réalité, le duo est confronté à un problème insoluble :
convaincre l’opinion publique qu’il faut rafler et expulser annuellement
25.000 travailleurs sans papiers, tout en lui faisant admettre l’obligation
de recourir à une immigration choisie, reposant sur des quotas de muscles et cerveaux jetables importés du Sud, pour répondre aux impératifs économique et démographique du pays.
Or, selon les dernières statistiques de l’Agence Nouvelle d’Accueil des
Etrangers et des Migrations (ANAEM), l’immigration choisie ne marche pas. Partant du constat que, en France, tous les sans-papiers travaillent, il serait donc logique de les régulariser en priorité. Mais comment annoncer cette évidence à ces millions d’électeurs qui ont préféré Sarkozy à Le Pen, sans en subir les conséquences politiques ?
Au coeur de cette hypocrisie, les sans-papiers sont piégés dans le double étau de la répression et de l’exploitation, saturant les tribunaux, les prisons, les camps de rétention et servant de mise en concurrence avec les travailleurs des pays « d’accueil ».
Pour l’égalité des droits, il convient de régulariser en toute cohérence
tous les travailleurs sans-papiers en interpellant notamment des
décideurs politiques, institutionnels ou économiques concernés, mais
jusqu’ici dans l’ombre et silencieux.
En première ligne parmi ces responsables, le ministère du « Travail et de
la Solidarité » qui réquisitionne ses agents (inspecteurs du travail,
agents de l’ANPE, travailleurs sociaux…) contre leur gré pour débusquer
les sans papiers sur leurs lieux de travail, dans leurs démarches
administratives… C’est pourquoi nous soutenons les syndicats de ce
ministère dans leur requête au Conseil d’Etat, contre le décret donnant
compétence à Hortefeux d’instaurer une politique ciblée sur « le travail
illégal des étrangers ».
Il est inacceptable que les sans-papiers restent la chasse gardée,
répressive et gestionnaire d’un ministère illégitime labellisé « De
l’immigration, de l’identité nationale.. », qui ramène à une période
tragique, où sévissaient des lois d’exception stigmatisant et opprimant
l’Etranger.
Les sans-papiers sont au centre de la lutte pour l’égalité des droits. Ils
ne sont pas des numéros de dossiers, ni des délinquants. Ils ne sont pas dangereux, ils sont en danger. Ils ne peuvent plus être le gibier
privilégié du politicien et l’aubaine esclavagiste de l’exploiteur. »
Travailleurs sans-papiers – Travailleurs régularisés
MERCREDI 26 SEPTEMBRE A 15 H 00
RASSEMBLEMENT AU MINISTERE DU TRAVAIL
127, rue de Grenelle, Paris 7e (Métro Varenne)
Droits devant !!
44, rue Montcalm – 75018 – Paris
Contacts : 01.42.58.82.18/19/28
Avec le soutien et en présence de : Mgr Jacques Gaillot, Pr Albert
Jacquard (co-présidents de Droits devant !!) et les Syndicats du Ministère
: CGT – CFDT et SNU.
CAPJPO-EuroPalestine