Une nouvelle fois, des membres des différents partis d’opposition égyptiens, des journalistes, des magistrats, des médecins égyptiens, ainsi que de jeunes volontaires internationaux, ont organisé des convois pour apporter de la nourriture, des médicaments et du matériel médical à la population de Gaza, rapportent différentes agences de presse.
Ce lundi, près de 600 d’entre eux, dont plusieurs parlementaires –parmi lesquels Magdi Hussein du Parti du Travail, qui a été detenu en prison pendant un mois et demi après les événements d’avril dernier–, se sont rassemblés dans le centre du Caire, devant le syndicat des journalistes, et ont pris place à bord d’une douzaine de bus et de nombreuses voitures individuelles afin de se rendre à Rafah, frontière entre l’Egypte et la Bande de Gaza séparée du Caire par pas moins de 9 check-points de l’armée égyptienne.
Le déploiement policier égyptien a tout de suite été massif et des dizaines de volontaires égyptiens ont été arrêtés, malgré les appels du Dr Abdel Fattah, un membre du Syndicat des médecins égyptiens, qui a demandé aux autorités de faciliter leur tentative « pour mettre fin à la souffrance qui fait des ravages dans la bande de Gaza », en soulignant le caractère de plus en plus mortel du blocus imposé à Gaza.
On ignorait ce soir si certains de ces militants avaient réussi à rentrer dans la Bande de Gaza pour y apporter des secours. Si c’est le cas, ce n’est sans doute pas grâce au gouvernement égyptien, qui obéit jusqu’à maintenant servilement aux ordres israéliens, allant jusqu’à gazer des habitants de la Bande de Gaza qui tentent de s’échapper par les tunnels creusés pour rejoindre l’Egypte.
Le 10 septembre dernier, rapportait le site d’ISM (International Solidarity Movement), les dirigeants égyptiens avaient déjà bloqué un premier convoi de 200 Egyptiens du Comité pour la levée du siège de Gaza, confisqué de la nourriture et des médicaments.
Mais ils n’ont pu mettre un terme aux protestations contre leur politique répressive, ni aux actions de solidarité avec Gaza.
CAPJPO-EuroPalestine