Le Forum arabe international sur le « Droit au retour », qui s’est tenu à Damas les 23 et 24 Novembre derniers, a réuni plus de 5000 participants du monde entier, parmi lesquels un large éventail de partis, syndicats, juristes, économistes, associations caritatives et comités pour le droit au retour, représentants des 5 millions de réfugiés palestiniens laïques et religieux.
Le congrès a conclu au caractère inaliénable du droit des réfugiés palestiniens à retourner dans leurs foyers et à leur droit à une indemnisation pour les pertes et dommages subis.
Il a estimé qu’en vertu de toutes les conventions internationales, ce droit au retour est légitime et naturel, individuellement et collectivement.
et qu’il est donc du devoir de toutes les nations arabes de le défendre, sans concession ni renoncements.
Il a rappelé que des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés par la force, à l’aide de méthodes terroristes, au moyen d’assassinats et de massacres, qui constituent des crimes contre l’humanité, commis par Israël avec l’appui des puissances
internationales.
Il a souligné la responsabilité qui incombe aujourd’hui aux Nations unies de faire appliquer ses propres résolutions, d’empêcher les expulsions actuelles de Palestiniens, le « transfert » en cours de populations, comme l’implantation d’un mur raciste visant à modifier l’identité de la terre et des droits des Palestiniens.
Il a également établi qu’il est du devoir de tous les gouvernements arabes de protéger les réfugiés palestiniens et de soulager leurs souffrances partout où ils se trouvent, jusqu’à leur retour sur leurs terres.
Il a appelé l’ensemble des participants et intitutions présentes à coordonner leurs efforts pour parvenir à un consensus mondial pour l’application du droit au retour, en déployant toutes les formes d’actions, éducatives, politiques, juridiques et économiques nécessaires.
Il a décidé d’améliorer la communication en direction des médias pour faire comprendre et admettre la légitimité de ce droit, qui concerne également les jeunes générations de Palestiniens éparpillés dans le monde.
Au cours des nombreuses interventions à la tribune, en ateliers et séminaires, la nécessité de retrouver une unité des Palestiniens, de poursuivre la résistance avec tous les moyens légitimés par une occupation, et de briser le siège de Gaza, ont également été au centre des discussions.
Khaled Meshaal, représentant du Hamas a mis l’accent sur « l’incontournable nécessité d’une réconciliation nationale par le dialogue », pour résister à l’occupation et à l’arrogance de l’occupant. » Nous voulons mettre fin à la division et renforcer les institutions nationales »
Il a souligné que le Hamas s’est plié à l’ensemble des dispositions des accords : Accord national des Palestiniens en 2006, Accord du Caire en 2005 et 2007, Accord de La Mecque et que des objectifs communs pouvaient être fixés concernant la priorité de démanteler toutes les colonies de peuplement, la démolition du mur de l’apartheid et le plein
rétablissement de Jérusalem dans tous ses quartiers, tout comme l’application du droit de retour et la souveraineté sur tous les points de passage et des frontières.
Pour sa part, Farouk Kaddoumi, Chef du Département politique de l’OLP a déclaré que le retour des réfugiés palestiniens dans leurs foyers est un objectif stratégique, et que « tout règlement global qui n’intègre pas le droit de retour est voué à l’échec ».
« L’administration américaine s’est employée à liquider la résistance palestinienne en Cisjordanie et il revient d’activer l’OLP afin qu’elle se dote des moyens de soutenir la résistance palestinienne et de rétablir les droits légitimes du peuple palestinien », a-t-il déclaré, en appelant à renforcer l’option de la résistance et le respect du pluralisme politique dans les territoires palestiniens.
Le Président Ibrahim Amin du Conseil politique du Hezbollah a insisté à son tour sur l’importance de l’unité entre toutes les factions palestiniennes et les organismes pour permettre à la résistance de vaincre le projet sioniste, comme cela a pu être fait au Liban.
Une aide plus active de la part des pays arabes a été par ailleurs demandée, de nombreux intervenants soulignant que le projet colonial sioniste ne vise pas seulement la Palestine mais l’ensemble du monde
arabe, comme on peut le voir au soudan ou en Irak.
Les nombreux orateurs présents (Mubarak Al Mutawa, Mahmoud Hanafi, Abdallah Djaballah, Said Jawad al-Hamad, Abdul Razak Hussein, George Galloway, Ibrahim al-Shihabi, Haitham Stahristi, l’évêque Hilarion Kpoji, Talal Naji, Ali Akbar Mohtashemi., Abdul Aziz, Samir Kantar, Sultan Ajlouni Shakib, Sami Akil, l’ancien Premier ministre de Malaisie, l’ancien président soudanais Abdul Rahman, Mohsen Bilal, Buthaina Dr. Shaaban,. ) ont tous souligné la necessité de « resserrer les rangs arabes », face à l’occupation israélienne et américaine, face à l’emprisonnement de milliers de résistants soumis à divers sévices, tortures et privation des droits fondamentaux.
La situation de Jérusalem est une préoccupation également centrale, étant donné les menaces croissantes qui pèsent sur la ville, les tentatives d’effacer son identité arabe, de s’attaquer à ses lieux saints islamiques et chrétiens, ont fait remarquer les intervenants.
CAPJPO-EuroPalestine