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GAZA : on n’oubliera pas

Israël a déjà mis au point tout son arsenal de propagande pour aider les « faiseurs d’opinion » à effacer le plus rapidement possible le souvenir des atrocités commises par son armée, et à redorer son blason. Pour des centaines de millions de personnes dans le monde, c’est peine perdue. Et le billet que nous envoie Paula, traduit bien que nous ne sommes pas dupes et que nous n’oublierons pas.


« ZEITOUN

Ils ont dix-huit ans peut-être vingt. Ils surveillent, armes au poing, les alentours peu sûrs. Ils prennent possession du lieu, un immeuble éventré par leurs amis venus du ciel et jouant du cerf-volant à la beauté assassine. Dans les gravats, gît la mère au corps ensanglanté. Les enfants s’agrippent aux jupes, au foulard, à la chevelure, à ce qu’il reste de sa tendresse protectrice. Les enfants murmurent : maman, maman… La vie est en eux encore et ils voudraient se lever. Les petites jambes frêles après dix-huit mois de privations infligées les abandonnent. Ils retombent serrés à la mère. Ainsi ils demeurent quatre jours durant.

Ils ont dix-huit ans peut-être vingt et ils amoncellent maintenant terre et caillasse, manière de ne pas voir, de ne pas entendre les petites voix qui dérangent. Après moult discussions locales et onusiennes, au bout de quatre jours une ambulance est autorisée à venir sur les lieux. Le petit amoncellement ne lui permet pas de passer. Les secouristes sautent du véhicule sous les menaces et injures des jeunes hommes armés et crispés.

On va chercher un âne tirant une carriole pour dégager la mère et les enfants. Alors ils pointent leurs armes sur l’âne, la carriole, la mère, les enfants, les secouristes.

La misère fait des ravages dans la jeunesse armée. Mais quand le travail sera terminé, on leur offrira pour soigner leurs cauchemars un voyage en Inde ou en Amérique Latine pendant un an ou deux.

Et dans vingt ans nous aurons un autre très beau « Valse avec Bachir » que nous applaudirons.

Ils auront bien travaillé les petits, ils seront même capables après tant d’années de bouleverser les salles de cinéma du monde entier qui aura oublié la mère et ses enfants.

Et les enfants auront-ils oublié ? »

Paula

CAPJPO-EurPalestine