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BOYCOTT d’israël : Occupation à la Faculté d’ingénierie de Parme (italie)

Un laboratoire occupé à la Faculté d’ingénierie de Parme pour dénoncer un accord signé en juillet dernier entre le Vislab et la multinationale américaine Caterpillar. Accord qui prévoirait la fourniture en direct à l’armée israélienne des bulldozers, qui lui servent à démolir les maisons des Palestiniens.


« Quarante étudiants appartenant au Collectif Spam, au Tpo de Bologne et à l’Aq16 de Reggio Emilia ont fait irruption dans un amphi d’ingénierie sur le campus universitaire de Parme. L’objectif : protester contre la collaboration de l’Athénée [l’Ateneo Parmense, c’est-à-dire l’Université de Parme, ndt] avec la firme américaine Caterpillar, qui fournit des bulldozers à l’armée israélienne.

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Fin de l’occupation ! Business de guerre : basta ! Palestine libre !

Aujourd’hui, vers quinze heures, une quarantaine d’étudiants ont « occupé » un des labos de la faculté d’Ingénierie sur le Campus de Parme. Cette intrusion a été décidée par les associations Collettivo Spam, Le Théâtre Polyvalent Occupé de Bologne et l’Aq16 de Reggio Emilia. Les manifestants protestent contre les recherches « guerrières » effectuées par les universités italiennes : « Dans les laboratoires d’ingénierie de l’université de Parme – disent ces collectifs – sont mis au point des appareils de vision nocturne, ainsi que divers systèmes destinés à la multinationale américaine Caterpillar. Caterpillar fournit vend directement ses bulldozers à l’armée israélienne, qui a détruit, à l’aide de ces engins, quelque douze mille maisons palestiniennes. Notre action est une protestation pacifique (au moyen du ‘volantinaggio’, c’est-à-dire de la distribution de tracts [j’adore ces néologismes italiens ! ndt]). Nous demandons que soit suspendue la collaboration de l’université avec Carterpillar. Nous sommes contre la recherche scientifique à finalité militaire ».

(Les étudiants de l’Onda et les protestataires contre la réforme Gelmini se sont joints aux collectifs).

« La multinationale américaine – expliquent les étudiants – a reçu des avertissements y compris du Haut Commissariat de l’Onu et d’Amnesty International, qui lui ont demandé de ne plus vendre ses produits à l’armée israélienne. Nous continuerons à sensibiliser l’opinion publique sur cette question. Nous espérons pouvoir rencontrer le professeur Alberto Broggi, un des responsables du labo, et réussir à le convaincre d’interrompre ce genre de recherche en connexion avec Caterpillar. Nous sommes toujours prêts à défendre la recherche scientifique, mais certainement pas de celle à finalité guerrière ! »

Chronique d’une protestation

Demande d’une assemblée publique en présence du recteur, du président de la faculté d’Ingénierie et du directeur du Vislab afin d’expliciter les conditions contractuelles entre l’université et Caterpillar, et interruption de la collaboration entre le laboratoire de recherche et toutes les instances impliquées dans des opérations de guerre : telles sont les revendications qui ont été portées au professeur Giorgio Picchi, directeur de la faculté d’Ingénierie de l’information de l’Université de Parme par les étudiants de l’université et de l’Onda, ainsi que par des membres du Collectif Spam de Parme, du Tpo de Bologne et de l’Aq16 de Reggio Emilia, qui ont manifesté ce jour avec des banderoles et des tracts aux environs de la faculté d’Ingénierie.

Au cœur de la protestation, un accord signé au mois de juillet (2008) entre le Vislab et la multinationale américaine Caterpillar. Un accord qui, selon les manifestants, prévoirait la fourniture en direct à l’armée israélienne des bulldozers qui lui servent à démolir les maisons des Palestiniens. Durant l’assemblée publique, dont les représentants de l’Athénée parmesan ont reconnu le caractère factuel, expliquent certains participants au sit-in, les étudiants et les collectifs voudraient affronter aussi le problème plus général de la recherche universitaire appliquée à des fins guerrière. Il s’agit, soulignent là encore certains des manifestants, des accords passés entre le Vislab lui-même et le ministère américain de la Défense »

par Giacomo Talignani

Source : Repubblica online, Parme, 22 janvier 2009

(Traduit de l’italien par Marcel Charbonnier)

CAPJPO-EuroPalestine