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En Israël, les crimes et les violations du droit sont de gauche, du centre, de droite et d’extrême-droite

Ne comptez pas sur nous pour commenter les résultats des élections israéliennes, comme s’ils pouvaient permettre de déterminer la politique à venir, ou comme si la notion de gauche, droite et extrême-droite avait le moindre sens en Israël, concernant le respect du droit et de la justice. Ce qui est commun à tous ces partis, c’est le permis de tuer tout Palestinien, qu’ils ont donné une fois pour toutes à leur armée. Voir ci-dessous le « code d’éthique » de l’armée israélienne, qui renie explicitement les Conventions de Genève et autres lois internationales.


Hamos Harel, a pris la peine d’interviewer dans haaretz le « grand » philosophe Asa Kasher, professeur de l’Université de Tel Aviv, lauréat du prix Israël (N de T : la plus haute distinction israélienne), qui a rédigé le « code de conduite de l’armée » et justifié moralement les crimes commis par l’armée israélienne à Gaza.

« L’armée a opéré dans la Bande de Gaza, en accord avec le code de conduite mis au point il y a cinq ans environ pour combattre le terrorisme », déclare-t-il, en précisant que “Les normes respectées par les commandants à Gaza étaient en général appropriées”.

« Rien ne justifie de mettre en danger la vie des soldats pour éviter de tuer des civils qui vivent dans l’entourage de terroristes. », explique-t-il en estimant que « le chef d’état major Gabi Ashkenazi est très en phase avec nos principes depuis le moment où le premier document a été présenté en 2003 et jusqu’aujourd’hui”.

En 2003, ce philosophe des armées a publié avec le major général Amos Yadlin, qui est maintenant chef de l’Espionnage Militaire, un article intitulé “Le combat éthique contre la terreur”. Article qui justifiait l’assassinat des terroristes, y compris si des civils palestiniens pouvaient être frappés au passage.

“Cet article a été traduit en anglais et publié dans un journal d’éthique militaire et il est toujours débattu dans le monde”, sa vante Kasher.

“Les réactions sont généralement positives bien que le message soit difficile à digérer ; à la fin tout le monde reconnaît qu’il se conduit lui-même de cette manière. Aucune armée au monde ne tient à mettre la vie de ses soldats en danger pour éviter de frapper les voisins de ses ennemis ou des terroristes. Les media ne comprennent pas la nature de la loi internationale. Ce n’est pas comme les lois qui régissent une circulation encombrée. Beaucoup d’entre elles sont des lois ordinaires. La question décisive c’est de savoir comment les pays éclairés se conduisent. Nous, en Israël, nous avons une position-clef dans le développement de lois réglant ce domaine particulier, parce que nous sommes sur la ligne de front dans le combat contre le terrorisme. C’est ce que progressivement les instances juridiques israéliennes et étrangères sont en train de comprendre. Après le débat devant la Haute Cour de Justice sur le problème des assassinats ciblés, il n’y a pas eu besoin de modifier le document que Yadlin et moi avions préparé, pas même d’une virgule. Ce que nous faisons est en train de devenir la loi. Ces sont des concepts qui ne sont pas purement légaux, mais qui contiennent aussi des éléments très forts d’éthique. »

“Les conventions de Genève se fondent sur des centaines d’années de tradition et de combats loyaux. C’était approprié dans une guerre classique, quand une seule armée en affrontait une autre. Mais de nos jours toute cette histoire de règles pour un combat loyal est à mettre de côté. Des efforts internationaux se font jour pour réviser ces règles afin de les accommoder pour le combat contre le terrorisme. Selon ces nouvelles dispositions, il y a toujours une distinction à faire entre celui qu’on peut ou ne peut pas atteindre, mais pas selon la conception caractéristique qui prévalait dans le passé. Le concept de proportionnalité a lui aussi changé. Il n’y a aucune logique à comparer le nombre de civils et de combattants armés tués du côté palestinien, ou le nombre de civils israéliens tués par des roquetters Quassam, au nombre de palestiniens tués à Gaza”.

Alors, M. Kasher est-il de « droite », d' »extrême-droite », du « centre » ou même de « gauche » ? Cela n’a de toute évidence pas la moindre importance, puisqu’ils sont touts d’accord !

Source : http://www.haaretz.com/hasen/spages/1062127.html

(Traduit par Carole SANDREL)

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Petit rappel historique :

Le terrorisme israélien ne date pas d’aujoud’hui ni d’il y a quelques années. Il a été théorisé dès 1943 par ceux qui devriendront les dirigeants de l’Etat d’Israël. Lire ci-dessous des extraits du bulletin N°2
du mensuel clandestin, Ha Hazit (« Le Front »), rédigé à l’époque par Israel Eldad, Shamir et Emmanuel Katz.

« 1…] il est généralement admis que le terrorisme est illégal mais, en fin de compte, qu’est ce que la légalité ? Pouvons nous douter qu’un grand nombre de lois surtout les lois politiques ne sont qu’une forme déguisée de terrorisme, c’est-à dire de contrainte? Si nous disposons de la force (la force- cela signifie la police et l’armée), nous pouvons promulguer des lois nous convenant et tous ceux qui les enfreignent sont des révolutionnaires, des terroristes ou des anarchistes. 1…] Sors et va vérifier, et tu découvriras facilement que la loi est fondée sur la « terreur », c’est à dire appliquée par la contrainte.

Notre propos n’est pas de philosopher sur les lois, nous voulons seulement suggérer qu’il est possible de répondre par des arguments simples au baratin contre le terrorisme proféré par ceux qui prônent « la voie légale » et « démocratique », et dévoiler ainsi tout le terrorisme qu’ils recèlent eux mêmes. 1…]

Tactiquement donc, chaque opération terroriste paraît être un échec ( même si dans le meilleur des cas elle réussit). Mais du point de vue stratégique, chaque opération est une réussite.

Nous sommes loin d’avoir des hésitations morales sur le terrain de la guerre nationale. Avant tout, pour nous, le terrorisme fait partie de la guerre politique dans les conditions actuelles, et son rôle est très important. »

CAPJPO-EuroPalestine