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L’armée israélienne veut empêcher le Pape de visiter un camp de réfugiés

L’armée israélienne est intervenue vendredi à Bethléem, pour stopper les préparatifs d’accueil du Pape Benoît XVI au camp de réfugiés d’Aïda.

Une demi-douzaine de véhicules militaires sont entrés dans le camp, et ont ordonné l’arrêt de la construction d’une estrade où Benoït XVI doit prendre la parole dans le cadre de sa visite annoncée au Proche-Orient, du 8 au 15 mai prochain, rapporte l’agence de presse palestinienne Ma’an (http://www.maannews.net/en/index.php?opr=ShowDetails&ID=37321)

Ladite estrade se trouve à quelques mètres seulement de la grande muraille d’annexion, et on imagine mal comment il pourrait en aller autrement, puisque le minuscule camp d’Aïda et les cinq mille Palestiniens qui s’y entassent sont encerclés par le béton et les miradors israéliens sur trois des quatre côtés du camp.

Sans vergogne, les soldats israéliens ont affirmé que le camp d’Aïda fait partie de la zone « C », de la Cisjordanie occupée, à savoir une zone sous juridiction militaire israélienne, et qu’on ne pouvait donc rien construire sans permission de l’Etat juif. Ce qui est un mensonge, un de plus, puisque les cartes des Nations-Unies montrent clairement qu’Aïda fait partie de Bethléhem, et appartient de ce fait à la zone « A », dite autonome palestinienne.

Le gouvernement israélien a bien l’intention de tirer le maximum de profit de la visite de Benoît XVI, en obtenant de lui tout ce qu’il faut de reconnaissance et de repentance pour les souffrances infligées aux Juifs au siècle dernier. La tâche s’annonce particulièrement aisée de ce point de vue, quand on sait que le chef de l’Eglise catholique romaine a été membre des Jeunesses Hitlériennes dans son adolescence, et qu’un de ses évêques a récemment fait scandale, en niant l’existence du génocide perpétré par les nazis.

Inversement, tout sera fait pour que les souffrances présentes et continues infligées par Israël au peuple palestinien soient passées sous silence par la caravane médiatique qui accompagnera Benoît XVI.

D’où ces pressions pour que la halte à Bethléem se limite à une visite de l’Eglise de la Nativité, où le Pape rappellera à ceux qui voudront bien l’écouter que le bonheur, c’est là-haut qu’ils l’auront, pas sur terre, et qu’ils doivent donc prendre leur mal en patience.

CAPJPO-EuroPalestine