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Diplomates français agressés par la police et l’armée israéliennes

La question a été posée hier à l’occasion du point de presse du ministère des Affaires étrangères : Pouvez-vous confirmer l’agression qu’a subie la directrice du centre culturel français de Naplouse le lundi 22 juin, ainsi que celle subie le lendemain, mardi 23 juin, par le directeur du centre culturel de Jérusalem-Ouest ?


Des journalistes ont en effet clairement posé les questions suivantes au ministre des affaires étrangères :

– Pouvez-vous confirmer l’agression qu’a subie la directrice du centre
culturel français de Naplouse le lundi 22 juin ?
– Pouvez-vous de même confirmer que le lendemain, mardi 23 juin, un incident a mis Olivier Debray, directeur du centre culturel de Jérusalem-Ouest, face à des policiers qui l’ont insulté ?
– Pensez-vous que ces incidents sont délibérés et adressent à
la France des messages ?
– Quelles démarches allez-vous faire entreprendre pour faire cesser ces intimidations israéliennes à l’encontre des diplomates français ?

Réponse du ministère :

« En l’état de nos informations, un agent de notre consulat général à
Jérusalem, titulaire d’un passeport diplomatique et roulant dans un véhicule portant des plaques consulaires, a été victime de violences de la part d’un policier israélien dans le centre de Jérusalem.

Face à cet incident grave et inacceptable, le consul général de France à
Jérusalem a adressé une lettre de protestation au ministère israélien des Affaires étrangères, accompagnée d’un rapport médical détaillé, dans laquelle nous exigeons une enquête afin d’établir les faits avec exactitude.

Si cette enquête confirme ces informations, nous demandons que des sanctions soient prises à l’encontre du policier. »

Un peu court, « jeune homme ».

Le ministère ne donne aucune précision sur ce qui est arrivé à la directrice du centre culturel de Naplouse. Le ministère ne répond pas à la question sur ce que peuvent révéler de telles agressions. Et ces dernières ne l’ont apparemment pas empêché de recevoir Netanyahou à l’Elysée le 24, comme si de rien n’était !

Pourtant, ces incidents sont graves comme le fait remarquer Libération, qui titre : « La France humiliée par Tsahal » et qui commente :

« Si Nicolas Sarkozy fait beaucoup d’efforts pour se rapprocher de l’Etat hébreu, on ne peut pas dire que la réciproque soit vraie. A preuve la multiplication des «bavures» commises par les forces de sécurité israéliennes à l’encontre de ressortissants français en mission et soigneusement étouffées par le Quai d’Orsay. Lundi, la directrice du centre culturel français de Naplouse (Cisjordanie) a été sortie de son véhicule, jetée à terre et rouée de coups par des militaires israéliens près de Jérusalem. «Je peux te tuer», a lancé en anglais l’un des soldats. Sa voiture portait pourtant des plaques diplomatiques. Depuis, on lui a déconseillé de porter plainte pour ne pas «gêner» la visite de Nétanyahou. Mardi, c’est le directeur du centre culturel de Jérusalem-Ouest, Olivier Debray, qui, à bord d’un véhicule pourvu de plaques consulaires, a été insulté par des policiers.

Miette. D’une façon générale, le corps consulaire français se plaint de la violation régulière par les policiers et les soldats israéliens des usages consulaires. Le 11 juin 2008, Catherine Hyver, consule adjointe à Jérusalem, avait été retenue dix-sept heures sans une goutte d’eau ni une miette de pain par la sécurité israélienne à un point de passage de la bande de Gaza.

Excréments. Mais l’incident le plus choquant est l’occupation du domicile de l’agent consulaire français, Majdi Chakkoura, à Gaza pendant l’attaque israélienne de janvier. En son absence, les soldats israéliens ont complètement ravagé les lieux – pourtant signalés à l’armée israélienne -, volé une grosse somme d’argent, les bijoux de son épouse, son ordinateur et détruit la thèse sur laquelle il travaillait. Et ils ont souillé d’excréments le drapeau français. Le Quai d’Orsay n’a là encore élevé aucune protestation. Une occupation semblable s’est produite au domicile d’une professeure palestinienne du centre culturel français. Avec ce tag écrit en français sur la bibliothèque dévastée : «Sale arabe, ont va revenir te tuer». C’est, dit-on à Gaza, la faute de français – le «t» en trop – qui a choqué l’enseignante.

http://www.liberation.fr/monde/0101576075-la-france-humiliee-par-tsahal

CAPJPO-EuroPalestine