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Tribunal Russel : les entreprises complices des crimes de guerre israéliens

Lors des deux jours de session à Londres, les 20 et 21 novembre, le Tribunal Russell sur la Palestine a entendu des témoignages implacables sur les activités d’entreprises israéliennes et étrangères opérant en territoires palestiniens occupés.


« Ont été décrites les fournitures d’armes, de technologies de contrôle et de surveillance par des sociétés comme Elbit, Edo ITT, G4S, apportant indéniablement une aide aux crimes de guerre commis par l’occupant israélien, notamment lors de l’opération « plomb durci » lancée contre Gaza, et une assistance technologique au contrôle et à l’enfermement des populations civiles palestiniennes en équipant les check points, les prisons.

De nombreux experts ont analysé aussi le système bancaire et financier qui soutient le processus de colonisation illégale : prêts et investissements immobiliers, financements de commerces et de moyens de transport à la destination exclusive des Israéliens et interdits aux Palestiniens.

Les cas de la banque belgo-française Dexia et les activités du groupe français Veolia ont ainsi été condamnées par le tribunal. La complicité des institutions européennes déjà condamnées lors de la session de Barcelone, a été rappelée par le financement de programmes européens de recherche technologique sur les armements profitant à Israël. Ce pays est ainsi financé, non seulement par de larges aides militaires américaines mais aussi par des financements européens, et des entreprises d’armement se vantent de produits testés sur les populations palestiniennes et libanaises lors des conflits de Gaza et du Liban.

La destruction et l’exploitation des ressources naturelles et agricoles ont été analysées par des experts dont certains, des Palestiniens, n’ont pas été autorisés par l’occupant à se rendre à Londres mais qui ont fourni leur témoignage par vidéos. Ainsi, Caterpillar dont les bulldozers détruisent non seulement des maisons de Palestiniens mais des terres et exploitations agricoles, Ahava qui exploite illégalement les ressources de la Mer Morte et produit des cosmétiques dans une colonie, Carmel Agrexco qui vend des produits agricoles dans le monde entier sous label israélien alors qu’il s’agit de ressources naturelles palestiniennes, sur des terres volées aux Palestiniens, avec de l’eau ressource précieuse interdite aux Palestiniens…

Furent évoquées les conditions de travail proches de l’esclavage réservées aux Palestiniens privés de droits syndicaux et de rémunération minimale, soumis à des drastiques restrictions de déplacement à cause du Mur de séparation et spoliés de leurs terres qu’ils ne peuvent plus cultiver.

Le verdict

Dans ses conclusions, le Tribunal affirme la complicité d’entreprises avec des violations israéliennes des lois internationales avec les colonies illégales, l’érection du mur de séparation, le blocus illégal de Gaza et les opérations militaires israéliennes contre les Palestiniens et notamment l’opération contre Gaza constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Malgré les nombreuses condamnations, Israël continue à violer ce droit avec la complicité d’entreprises.

Le tribunal a noté l’échec des Etats à faire cesser ces violations continues ce qui amène les mouvements citoyens à se tourner vers des actions de boycott, désinvestissement et sanction (BDS). Il s’agit donc de protéger ces citoyens dans leurs actions.

La prochaine session de ce tribunal aura lieu en 2011 en Afrique du Sud afin d’examiner si Ie crime d’apartheid est applicable à Israël. »

Source : par courriel de l’ABP (Association belgo- palestinienne)

[http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9709
->http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9709]

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