Répondant massivement à l’appel à la défense de la liberté d’expression, des centaines de personnes ont visité dimanche, au musée du Jeu de Paume à Paris, l’exposition « Phantom House » de la photographe palestinienne Ahlam Shibli.
Rappelons que tout ce qui est peu ou prou palestinien, dans les domaines culturels et pas seulement politiques, est la cible d’une véritable stratégie de destruction de la part des lobbys israéliens en France.
Du saccage de la librairie Résistances à l’attaque des salles de cinéma projetant le film « Gazastrophe », en passant par la tentative de destruction d’une exposition photo consacrée aux victimes des violences israéliennes dans la bande de Gaza, on ne compte plus en effet ce genre de tentatives terroristes.
La magnifique expo d’Ahlam Shibli, qui rend compte d’une série de reportages à travers le monde (en Pologne dans un orphelinat, dans la ville-martyre française de Tulle, chez les Bédouins du Neguev enrôlés dans l’armée israélienne et dans la ville-martyre de Naplouse en Palestine occupée) a été régulièrement menacée par les voyous de la LDJ et du CRIF qui ont tout fait pour obtenir sa suppression.
Le 16 juin dernier, alors que le gouvernement avait autorisé les sionistes à parader devant ses portes, la direction du musée, craignant pour la sécurité de son personnel et du public, avait décidé de fermer les portes de l’expo pour toute la journée, au grand dam de nombreux visiteurs.
C’est pourquoi, avec d’autres, nous avions assuré l’artiste et les personnels du musée de notre solidarité face à de telles atteintes à la liberté d’expression, et invité le public à se rendre massivement à l’expo dimanche après-midi.
Dans le même temps, on apprenait que les voyous voulaient remettre le couvert, avec une nouvelle manifestation devant le musée, non autorisée cette fois par la police.
Mais comme M. Valls se refuse à dissoudre la Ligue de Défense Juive (LDJ), pourtant largement aussi dangereuse que les groupuscules (« Troisième Voie », « Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires ») mis hors la loi le mois dernier, un dispositif policier impressionnant avait été mis en place aux abords du musée, avec l’argent du contribuable.
Quelques trublions sionistes ont été repérés à distance, mais ils n’ont pas osé s’approcher du musée, où le dispositif policier « filtrait » les visiteurs, provoquant une attente plus longue pour procéder à la visite.
Nous encourageons tous nos lecteurs, qui n’ont pas encore pu se rendre au Musée du Jeu de Paume, à profiter de l’expo « Phantom Home », qui est ouverte jusqu’au 1er septembre.
(Musée du Jeu de Paume, Jardin des Tuileries, tous les jours sauf le lundi de 11 heures à 19 heures ; M° Concorde, lignes 1, 8 et 12)
CAPJPO-EuroPalestine