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MULTIPLICATION DES REACTIONS APRES L’ARRESTATION DE BOUALEM SNAOUI

Les réactions se multiplient, dans le Val d’Oise et ailleurs, après l’arrestation intempestive de Boualem Snaoui, gardé à vue pendant 8 heures pour avoir mis des autocollants dénonçant le terrorisme d’Etat israélien sur les affiches d’un responsable local du CRIF.


Tandis que le Parisien rendait compte de l’affaire (ci-dessous), associations, partis et syndicats dénoncent eux aussi le scandale.

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Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme (95)

Mardi 25 février, Boualem SNAOUI, membre de la Ligue des droits de l’Homme, a été retenu en garde à vue pendant 8 heures après une interpellation devant son domicile.

Il lui était reproché d’avoir collé sur des panneaux d’affichage libre de la commune de Montmagny des autocollants dont les textes auraient constitué une « incitation à la haine raciale ».

A moins d’une interprétation singulière, aucun des textes en question ne semblent en contravention avec la loi sur la liberté de la presse qui régit les faits « d’incitation à la haine raciale ».

Ce regrettable événement révèle une atteinte caractérisée de la liberté d’expression de chaque citoyen et une disproportion des mesures d’investigation des policiers qui n’ont pas hésité à menotter Boualem SNAOUI pour procéder à une perquisition.

La fédération de la Ligue des droits de l’Homme du Val d’Oise réclame avec la plus grande fermeté que le principe cardinal de la liberté d’expression, fondement de la démocratie, soit respecté à Montmagny comme partout dans notre pays et que les missions confiés aux représentants de la sécurité publique soit proportionnées et dans le respect de la dignité des citoyens et des militants.

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COMMUNIQUE DU PARTI DE GAUCHE

Solidarité avec notre camarade Boualem Snaoui !
Le Parti de Gauche tient à affirmer sa pleine solidarité avec Boualem Snaoui, responsable de Ensemble, retenu en garde à vue pendant 8 heures par la police nationale, pour avoir collé des affiches dénonçant la politique criminelle du gouvernement israélien.

Le responsable local du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, par ailleurs tête de liste PS pour les élections municipales de Montmagny, a en effet porté plainte pour « dégradation de ses affiches sur les panneaux dédiés à la libre expression publique (…) et incitation à la haine raciale ».

Boualem Snaoui n’a fait qu’utiliser son droit d’affichage, en tant que citoyen, en placardant des affiches dénonçant les exactions israéliennes en Palestine et exprimant le soutien aux refuzniks israéliens.

Cet épisode nous rappelle malheureusement la politique de pénalisation du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien à l’œuvre dans notre pays aujourd’hui. L’appel au boycott de l’Etat israélien est ainsi passible de condamnations, les parquets étant encouragés à poursuivre les militants, au mépris de la liberté d’expression. La mise en garde à vue de Boualem Snaoui participe de ce climat général qui vise à faire taire les citoyens qui ne réclament que la justice pour les Palestiniens.

La critique de la politique israélienne n’a par ailleurs rien à voir avec une quelconque haine raciale. Cette dernière est au contraire véhiculée par tous ceux qui amalgament la dénonciation des violations constantes du droit international par Israël à de l’antisémitisme.

Le Parti de Gauche appelle tous les citoyens qui tiennent à la liberté d’expression à se mobiliser contre la circulaire Alliot-Marie qui incite les parquets à poursuivre celles et ceux qui appellent au boycott d’Israël, en signant notamment la pétition ici : http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/abrogation-de-la-lettre-circulaire-alliot-marie?

LA CGT EDUC’ACTION 95
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Argenteuil, le 28 février 2014.

A l’attention de M. le Préfet du Val d’Oise

Monsieur le Préfet,

Nous nous adressons à vous pour vous faire part de notre vive indignation suite à la garde à vue de Boualem Snaoui, militant de la CGT Educ’action 95.

Mardi 25 février, monsieur Snaoui a été interpelé devant son domicile, menotté par des représentants de la police nationale, sans en connaître les raisons.

Placé en garde à vue durant 8 heures dans trois commissariats – Deuil-la-Barre, Enghien-les-Bains, puis à nouveau Deuil-la-Barre – il fut amené, toujours menotté, devant son véhicule pour une perquisition ordonnée par M. le Procureur de la République.

Il apprend alors qu’une plainte a été déposée par un candidat aux élections municipales de Montmagny pour « dégradation d’affiches et incitation à la haine raciale ».

Il lui est donc reproché d’avoir apposé des autocollants sur des panneaux d’affichage libre.

A moins d’une interprétation singulière, l’expression sur les panneaux d’affichage libre ne constitue pas une entrave au code électoral, a fortiori pour une élection dont la campagne officielle n’est ouverte qu’à partir du 10 mars 2014. En outre, aucun des textes affichés ne semblent en contravention avec la loi sur la liberté de la presse qui régit les faits « d’incitation à la haine raciale ».

Nous condamnons tout d’abord la première accusation qui vise à criminaliser les activités militantes de Monsieur Snaoui aussi bien au niveau syndical que politique.

Nous condamnons d’autant plus fortement la deuxième accusation qu’elle est parfaitement fausse et diffamante. La teneur de l’affichage incriminé rentre dans le cadre de la liberté d’expression mais en aucun cas ne constitue une quelconque incitation à la haine raciale.

Cette accusation forme un amalgame terrible entre l’opinion que l’on peut porter sur la politique du gouvernement israélien d’une part et l’antisémitisme d’autre part que nous combattons fermement à la CGT Educ’action 95 comme dans l’ensemble de notre confédération syndicale.

Nous nous interrogeons fortement sur l’instrumentalisation des missions de la police nationale dans ce contexte électoral, et la disproportion des mesures d’investigation.

Nous demandons donc l’arrêt immédiat des poursuites contre Monsieur Snaoui et le respect de la liberté d’opinion et d’expression.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, monsieur le Préfet, notre attachement aux valeurs de fraternité et de liberté.

CGT Educ’action 95,

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Argenteuil, le 28 février 2014.

A l’attention de M. le Procureur de la République du Val d’Oise

Monsieur le Procureur de la République,

Nous nous adressons à vous pour vous faire part de notre vive indignation suite à la garde à vue de Boualem Snaoui, militant de la CGT Educ’action 95.

Mardi 25 février, monsieur Snaoui a été interpelé devant son domicile, menotté par des représentants de la police nationale, sans en connaître les raisons.

Placé en garde à vue durant 8 heures dans trois commissariats – Deuil-la-Barre, Enghien-les-Bains, puis à nouveau Deuil-la-Barre – il fut amené, toujours menotté, devant son véhicule pour une perquisition que vous avez ordonnée.

Il apprend alors qu’une plainte a été déposée par un candidat aux élections municipales de Montmagny pour « dégradation d’affiches et incitation à la haine raciale ».

Il lui est donc reproché d’avoir apposé des autocollants sur des panneaux d’affichage libre.

A moins d’une interprétation singulière, l’expression sur les panneaux d’affichage libre ne constitue pas une entrave au code électoral, a fortiori pour une élection dont la campagne officielle n’est ouverte qu’à partir du 10 mars 2014. En outre, aucun des textes affichés ne semblent en contravention avec la loi sur la liberté de la presse qui régit les faits « d’incitation à la haine raciale ».

Nous condamnons tout d’abord la première accusation qui vise à criminaliser les activités militantes de Monsieur Snaoui aussi bien au niveau syndical que politique.

Nous condamnons d’autant plus fortement la deuxième accusation qu’elle est parfaitement fausse et diffamante. La teneur de l’affichage incriminé rentre dans le cadre de la liberté d’expression mais en aucun cas ne constitue une quelconque incitation à la haine raciale.

Cette accusation forme un amalgame terrible entre l’opinion que l’on peut porter sur la politique du gouvernement israélien d’une part et l’antisémitisme d’autre part que nous combattons fermement à la CGT Educ’action 95 comme dans l’ensemble de notre confédération syndicale.

Nous nous interrogeons fortement sur l’instrumentalisation des missions de la police nationale dans ce contexte électoral, et la disproportion des mesures d’investigation que vous avez ordonnées.

Nous demandons donc l’arrêt immédiat des poursuites contre Monsieur Snaoui et le respect de la liberté d’opinion et d’expression.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, monsieur le Procureur de la République, notre attachement aux valeurs de fraternité et de liberté.

CGT Educ’action 95,

CAPJPO-EuroPalestine