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Prisonniers : La colère des Palestiniens grandit face au silence de la Croix-Rouge

ll y a une colère croissante parmi les Palestiniens face au silence du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à l’égard des Palestiniens détenus sans inculpation ni jugement par Israël, en particulier ceux qui sont en grève de la faim depuis bientôt deux mois, et dont la vie est en danger.


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Enfants palestiniens délivrant des messages au CICR dans la ville de Gaza et appelant à l’intervention en faveur des grévistes de la faim, ce 18 Juin 2014 (Images Ashraf Amra / APA)

Le CICR refuse de s’intéresser aux prisonniers en grève de la faim pour obtenir la suppression de la détention administrative illégale, tout comme il a refusé d’appeler à la libération des enfants palestiniens, dont beaucoup sont mis à l’isolement, et subissent d’autres formes de torture, souligne Elecronic Intifada.

En revanche, le CICR a appelé à la « libération inconditionnelle et immédiate » des trois colons israéliens qui ont disparu en Cisjordanie occupée, le 12 juin.

L’association Addameer pour les droits des prisonniers palestiniens a déclaré cette semaine qu’elle est « extrêmement préoccupée » par « l’absence d’intervention du CICR au sujet de plus de 125 détenus administratifs palestiniens dans leur 55ème jour de grève de la faim dans les prisons israéliennes. »

« Les familles des grévistes de la faim ont également accusé le CICR de manquer à ses responsabilités, en n’effectuant pas de visites, y compris des visites de médecins du CICR », a ajouté Addameer, notant qu’il n’y a actuellement que deux médecins du CICR pour plus de 5000 prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

« Depuis le début de la grève de la faim, il y a eu des appels adressés au Comité international de la Croix-Rouge pour condamner publiquement l’utilisation par Israël de la détention administrative et mettre en évidence la situation critique des grévistes de la faim palestiniens », a déclaré Addameer.

« Même au jour 55e de grève de la faim, et alors que leur état de santé continue de se détériorer rapidement, ces appels n’ont toujours pas été entendus, et le CICR continue de garder le silence. »

«Neutralité» en question

Pour Addameer, le silence du CICR contraste avec sa réponse rapide à l’enlèvement présumé de colons en Palestine occupée :

«L’acceptation complète et incontestée de la narration israélienne et son intervention quasi immédiate au nom de trois colons israéliens illégaux, est à l’opposé de son silence public complet au nom des grévistes de la faim palestiniens, et remet sérieusement en question « l’indépendance » et «la neutralité» du CICR », déclare Addameer.

Addameer a également critiqué le silence du CICR sur une récente série de meurtres d’enfants palestiniens et de jeunes par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie, dont l’assassinat, le 15 mai, des adolescents Nadim Nuwara et Muhammad Abu al-Thahir dans Beitunia, et le 15 Juin celui d’Ahmad Sabarin, 20 ans, dans le camp de réfugiés de Jalazone.

 » Une hypocrisie de premier ordre »

Le journaliste vétéran Jonathan Cook rappelle dans un commentaire sur son site Web que «le CICR a fait régulièrement la preuve de sa lâcheté en restant silencieux pendant des décennies sur l’occupation belligérante d’Israël. »

Dans une réponse apparente à la colère grandissante, le bureau du CICR pour « Israël et les Territoires occupés » a commencé à tweeter sur la défensive à propos de ses activités en soutien aux grévistes de la faim: cf https://twitter.com/ICRC_ilot

Pour les familles des prisonniers palestiniens ces tweets ne ressemblent à rien de plus qu’une tentative de cacher l’embarras du CICR vis à vis de son manque d’action.

Les prisonniers palestiniens et leurs proches ont besoin de toute urgence de plus que quelques malheureux tweets…

Sharab_Photo.jpgAinsi le prisonnier Moayad SHARAB, en grève de la faim depuis le 24 avril, est en danger de mort. Il vomit du sang, il est en train de perdre un oeil, mais Israël refuse sa demande d’être vu par un médecin indépendant de PHR (Physisican for Human Rights, Association israélienne).

Moayad Sharab ne fait pas confiance aux médecins de l’administration pénitentiaire qui acceptent les demandes israéliennes de nourrir de force les prisonniers en grève de la faim.

PHR-Israel & Addameer lancent un appel solennel pour sauver Moayad, 31 ans, détenu administratif (sans inculpation ni procès), marié et père d’un enfant.

Sa détention « administrative » a débuté le 19 Novembre 2012. Et comme beaucoup d’autres Palestiniens, il avait déjà été emprisonné plusieurs fois par Israël, dès l’âge de 17 ans, accumulant un total de 7 années de prison.

Sept années pendant lesquelles sa santé s’est considérablement détériorée. Il souffre d’arythmie et de problèmes ophtalmologiques.

Il ne peut plus se tenir debout ni ouvrir l’un de ses yeux.

Les médecins de PHR ont réitéré de nombreuses fois leur demande de lui rendre visite dans la prison d’Eshel, puis celle d’Ela. En vain, malgré les recommandations de l’Association médicale internationale, qui souligne dans sa déclaration de Malte en 1991, que les prisonniers malades doivent pouvoir accéder à des médecins totalement indépendants.

Sources :

Physicians for Human Rights – Israel : ola@phr.org.il

Addameer Prisoner Support and Human Rights Association

(Email: info@addameer.ps – Website: www.addameer.org)

NOUS VOUS APPELONS A INTERPELLER IMMEDIATEMENT :

– LE MINISTERE FRANCAIS DES AFFAIRES ETRANGERES QUI COLLABORE À LA COLONISATION ISRAÉLIENNE AVEC L’ARGENT DES CONTRIBUABLES ET N’INTERVIENT PAS CONTRE LA « DÉTENTION ADMINISTRATIVE PARFAITEMENT ILLÉGALE PRATIQUÉE PAR ISRAEL

Monsieur Laurent Fabius

Ministère des Affaire Etrangères

37 Quai d’Orsay, 75007 Paris

TEL :01 43 17 53 53

MAIL : presse.cabinet@diplomatie.gouv.fr

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