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Les discriminations envers les citoyens arabes d’Israël

Alors qu’ils constituent 20% de la population d’Israël, les Palestiniens sont soumis à des discriminations croissantes dans presque tous les domaines de leur vie quotidienne, selon le dernier rapport du Centre Mossawa pour la défense des citoyens arabes palestiniens en Israël.


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Ces discriminations, que la loi raciste sur « l’Etat Nation » de juillet 2018 n’a pas dissipées–au contraire– touchent les Israéliens d’origine palestinienne :
– pour se rendre à leur travail,
– pour se marier avec la personne de leur choix,
– pour créer une entreprise ou ouvrir un compte bancaire,
– pour des activités touristiques,
– pour l’achat d’un appartement,
– pour la construction d’une maison,
– pour la recherche d’un emploi,
– pour se procurer des livres
– pour avoir accès à des programmes de télévision dans leur langue,
– pour être admis à l’université…

Alors qu’environ 20% de la population totale d’Israël vit sous le seuil de pauvreté, ce taux monte à 53,3% pour les familles arabes et à 66% pour les enfants arabes, ce qui amène L’OCDE à classer Israël parmi leséconomies les plus inégalitaires.

Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes :

– Sur 85 000 employés des sociétés de haute technologie, seuls 1 200 sont arabes.
– Seulement 2,5% des chercheurs d’Israël sont arabes.
– Seulement 9,5% des employés du gouvernement sont arabes, et il y a toujours des départements et des services du gouvernement où l’on ne trouve aucun employé arabe, par exemple au ministère des Affaires Stratégiques, au bureau des Publications gouvernementales, au Département des Transports et à la chaîne de télévision parlementaire.

Le bas niveau socio-économique et de l’emploi pour cette minorité tient en partie au niveau d’éducation relativement bas dans la communauté arabe, en raison d’investissements bien inférieurs de l’Etat dans ce secteur.

Selon les statistiques du ministère israélien de l’Éducation, les élèves juifs bénéficient d’un financement par élève supérieur de 35 à 68% par rapport à celui qui est accordé à leurs homologues arabes du même milieu socio-économique.

Alors que les Arabes représentent 26% de la population d’Israël en âge d’entrer à l’université, ils ne sont que 16,1% de la population étudiante du premier cycle de l’enseignement supérieur, que 13% des étudiants en formation de master, et que 6,3% de ceux qui préparent un doctorat.

Par ailleurs, le refus délibéré de l’État israélien d’approuver des plans directeurs pour les localités arabes et d’y accorder des permis de construire a accru le manque de logements dans ces mêmes localités, alors que ce même État a, depuis sa création, accordé des terres et assuré des services de planification aux plus de six cents communautés juives.

À part sept communes qui ont été spécialement créées pour concentrer la population bédouine dans le Néguev au sud du pays, l’État n’a créé aucune localité arabe malgré le fait que la population arabe ait été multipliée par seize depuis 1948.

Il en résulte un niveau tout à fait disproportionné de constructions sans permis de construire au sein de la communauté arabe.
Actuellement plus de 50 000 familles arabes d’Israël vivent dans des maisons construites sans permis, et au moins 200 000 citoyens, soit environ un cinquième des citoyens arabes palestiniens d’Israël, vivent sous la menace permanente de démolition de leur maison.

Par ailleurs, la loi israélienne refuse le statut de citoyen et de résidence aux conjoints de citoyens israéliens venant des territoires palestiniens occupés ou de soi-disant « États ennemis ». Au moins divise 24 000 familles d’origine palestinienne sont ainsi divisées, avec toutes les charges financières, physiques et affectives, que cela impose.

Car Israël essaie d’accroître le nombre des citoyens juifs et de réduire le nombre des citoyens d’ascendance palestinienne, qui ont un statut de seconde classe.

Un exemple : l’histoire de Lana et de Taiseer

Lana et Taiseer se sont rencontrés en 2004 à Jénine, la ville natale de Lana en Cisjordanie occupée. Taiseer, lui, est citoyen palestinien d’Israël. Ils se sont mariés et ont décidé de vivre ensemble à Akka en Israël, parce qu’ils pensaient qu’aucune loi au monde n’a le droit d’empêcher des gens de vivre ensemble.

Au cours de leurs premières années à Akka, Lana n’avait pas officiellement le droit d’habiter en Israël et vivait dans la crainte permanente d’être découverte.
Suite à des pressions internationales croissantes, il y avait eu une petite évolution de la loi, dans la mesure où elle permettait aux femmes de plus de 25 ans et aux hommes de plus de 35 ans de solliciter un permis.
Lana a ainsi pu obtenir un permis de vivre à Akka, mais il doit être renouvelé tous les six mois et ne lui ouvre aucun droit, comme par exemple trouver un emploi, se faire soigner ou passer le permis de conduire.

Même actuellement, 15 ans plus tard et titulaire d’une licence en économie, Lana ne peut trouver un emploi à cause des lourdeurs administratives et de la bureaucratie qu’implique l’embauche d’une personne de son statut.
Les employeurs potentiels répugnent à s’engager dans des démarches auprès des multiples services gouvernementaux pour être autorisés à l’embaucher.

Lana et Taiseer ont aujourd’hui trois enfants : Adnan, 10 ans, Yosra, 9 ans, et Sali, 3 ans, qui malgré leur jeune âge, se rendent compte que leur mère est traitée autrement. Parce que Lana ne peut légalement pas conduire, c’est Taiseer ou quelqu’un d’autre qui doit chaque fois les emmener et les rechercher.
Chaque fois qu’ils vont rendre visite à leur grand- mère à Jénine, les enfants voient Lana devoir passer à pied par le checkpoint militaire alors qu’eux-mêmes et Taiseer sont autorisés à rester dans la voiture…

Aidez les familles à vivre ensemble !

Si vous voulez venir en aide à Lana et Taiseer ainsi qu’à d’autres familles comme la leur ou à des familles qui souffrent de la démolition de leur maison à cause de la loi Kaminitz, nous vous invitons à contacter votre ministère des Affaires Étrangères par téléphone, courrier ou courriel pour lui dire ce que vous pensez de ces lois israéliennes.
Beaucoup de ministères des Affaires Étrangères ont un service spécialement consacré à Israël. Vous pourrez lui adresser vos commentaires, demande
Mossawa, Centre pour la défense des citoyens arabes palestiniens en Israël, organisation non gouvernementale à but non lucratif créée en 1997 .

Source : https://charleroi-pourlapalestine.be

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