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Les attaques mensongères d’Aurore Bergé contre la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine

La députée LRM de la 10ème circonscription des Yvelines, également  porte-parole de La République en Marche,chargée de la « riposte », et présidente du groupe d’Amitiés France Israel, MENT.

Nous apprenons à l’occasion de la réponse du Ministère des Affaires étrangères (MAE) cette semaine, que la dite Aurore Bergé avait demandé, lors d’une question écrite au MAE, que celui-ci retire son financement à la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine, en prétendant que cette dernière freine la lutte contre l’antisémitisme, et mène des actions « illégales » en soutenant le mouvement BDS.

Mme Bergé, écrit noir sur blanc« Pour rappel, le boycott d’Israël est interdit par la loi française. », alors qu’il n’y a jamais eu aucune loi en France interdisant le boycott d’un Etat, pas plus celui d’Israël qu’un autre, et Mme Bergé le sait pertinemment.

De la part d’une femme qui a qualifié publiquement l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher de « source d’inspiration », qui s’est vantée d’avoir voté la proposition de loi visant à interdire le port du voile aux accompagnantes lors des sorties scolaires, et qui déclare « Oui, Israël est un miracle. Une démocratie vibrante » ou encore « Israël est notre première ligne de front contre le terrorisme », et « l’antisionisme est une nouvelle forme de l’antisémitisme » , on peut s’attendre à tout.

Les attaques mensongères d'Aurore Bergé contre la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine
Aurore Berger lors d’un séjour en Israël


Mais d’ici à diffamer, calomnier un collectif d’associations bien connues, en affirmant qu’il n’est pas réellement antiraciste puisqu’il s’est opposé à une définition de l’antisémitisme très critiquée dans le monde entier, y compris par des Juifs israéliens, qu’il « sert des intérêts privés »,  et qu’il « mène des activités illégales », c’est vraiment de la propagande mensongère !

On sait que le lobby israélien n’est pas à une diffamation près, et le ministère des affaires étrangères le sait aussi, fort heureusement. D’où sa réponse qui renvoie poliment dans les cordes la présidente du groupe d’Amitiés France Israel.

Mais ce travail de sape mensonger, au service d’un Etat d’apartheid et colonial, est tout de même détestable.

Ci-dessous la question écrite d’Aurore Bergé, la Réponse du Mae, ainsi que la composition de la Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine.

  • Question de Mme Aurore Bergé à  M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur le bien-fondé du financement public de la « Plateforme des ONG françaises pour la Palestine ». 

« Cette organisation, qui réunit 39 associations dites antiracistes ou de défense des droits de l’Homme parmi lesquelles l’Association France Palestine Solidarité ou La ligue des droits de l’Homme, utilise tous les moyens possibles pour exercer une activité de pression à destination des élus et du Gouvernement français. Le débat démocratique sur la question de la lutte contre l’antisémitisme est ainsi freiné par les actions de lobbying qu’ils mettent en œuvre à destination des parlementaires, à l’instar de leur stratégie de démobilisation des députés sur la proposition de résolution n° 2403 visant à lutter contre l’antisémitisme. La plateforme des ONG françaises pour la Palestine avait publié sur son site internet des modèles de courriers à envoyer aux députés afin de les enjoindre à ne pas signer cette résolution. De surcroît, cette organisation ainsi que ses membres s’impliquent à divers degrés dans le conflit israélo-arabe. Ils apportent par exemple un soutien revendiqué à des campagnes jugées illégales sur le territoire français, comme le mouvement « Boycott désinvestissement sanction » (BDS), avec lequel ils ont organisé en 2018 « L’université d’été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens ». Pour rappel, le boycott d’Israël est interdit par la loi française. Les juridictions ont condamné à plusieurs reprises les militants du mouvement BDS pour incitation à la haine et discrimination. Pourtant, la Plateforme des ONG pour la Palestine a bénéficié depuis 2009 de 740 650 euros de subventions de la part de l’Agence française de développement, opérateur du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Dans la mesure où les actions menées par la plateforme des ONG pour la Palestine et ses membres sont illégales et servent des intérêts privés, elle lui demande s’il compte cesser le financement de cette organisation.

  • Texte de la réponse du MAE le 8 septembre 2020

    Comme vous le savez, la France maintient sur le conflit israélo-palestinien une position constante, fondée sur le droit international. Conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, elle considère que la résolution de ce conflit passe nécessairement par la solution des deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte au sein de frontières sûres et reconnues, à l’issue d’un accord entre les deux parties. Cet engagement constant en faveur de la solution des deux Etats, seule à même de permettre une paix durable, passe notamment par notre soutien à la société civile, et aux organisations non gouvernementales qui, partout dans le monde, en France comme au Proche- Orient, contribuent à faire vivre le débat démocratique et l’Etat de droit. C’est dans cette perspective que s’inscrivent les financements accordés par l’Agence française de Développement (AFD) aux organisations de la société civile, y compris à la Plateforme des ONG pour la Palestine, créée en 1993, dans la foulée des accords d’Oslo, à l’initiative de dix associations françaises de solidarité. Les autorités françaises veillent à ce que ces financements soient effectivement destinés aux projets spécifiques pour lesquels ils ont été octroyés et qui correspondent à certaines priorités, en particulier la promotion d’une culture de paix, la défense des droits de l’homme et le respect du droit d’une part, et la promotion d’une solution juste et durable de la question israélo-palestinienne, d’autre part. Dans le cadre de ses activités de soutien à la société civile, l’AFD n’endosse ni les positions publiques ni les actions militantes que pourraient entreprendre ses bénéficiaires et veille à garder la neutralité qui s’impose à elle en tant qu’établissement public. Dans le respect de la liberté d’expression, elle se montre vigilante à ce que ses financements ne contribuent aucunement aux débats ou actions de plaidoyer qui mentionneraient, appelleraient ou encourageraient, de façon directe ou indirecte, des positionnements contraires à la loi française – qui prohibe la provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance à une nation déterminée – ainsi qu’au droit européen. 

    • Composition de la Plateforme française des ONG pour la Palestine

    Membres : Amani, Artisans du Monde, AURDIP, AFPS, AJPF, Cedetim, CEMEA, Chrétiens de la Méditerranée, Cimade, CICUP, CCFD-Terre Solidaire, Comité Palestine Israël 44-49, Comité Gaza Jérusalem Méditerranée, CVPR-PO, Enfants Réseau Monde/Services, FSGT, LDH, LIFPL-section française, MRAP, Mouvement de la Paix, MIR, MAN, One Justice, Pax Christi France, Secours Catholique-Caritas France, SIDI, Soutien Humani’Terre, UJFP. 

    Observateurs : ACAT-France, Agir ensemble pour les droits de l’Homme, Amnesty International France, Association Pour Jérusalem, CRID, Collectif judéo-arabe et citoyen pour la Palestine, Francas, GAIC, Humanité & Inclusion, Médecins du Monde, Palmed France, PUI, ritimo.

    CAPJPO-EuroPalestine