C’est l’annonce faite par le Fatah et le Hamas cette semaine. Ils comptent organiser ensemble « au cours des six prochains mois » les premières élections palestiniennes depuis 2005.
Ils ne cachent pas vouloir unir leurs forces pour contrer la normalisation des relations entre Israël et des pays du Golfe.

« Nous nous sommes mis d’accord pour la tenue en premier lieu des élections législatives, puis de l’élection du président de l’Autorité palestinienne et enfin du conseil central de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) au cours des six prochains mois », a indiqué à l’AFP Jibril Rajoub, un haut responsable du Fatah.
Un cadre du Hamas, Saleh al-Arouri, a confirmé à l’AFP cette entente intervenue au terme de rencontres en Turquie entre le Fatah, à la tête de l’Autorité palestinienne basée à Ramallah en Cisjordanie occupée, et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
« Nous sommes parvenus cette fois à un vrai consensus (…), les divisions ont causé du tort à notre cause nationale et nous travaillons à y mettre fin », a indiqué Saleh al-Arouri lors d’un entretien téléphonique depuis Istanbul.
La dernière élection présidentielle palestinienne remonte à 2005. À l’époque, le successeur de Yasser Arafat à la tête du Fatah, Mahmoud Abbas, aujourd’hui âgé de 84 ans, avait remporté le scrutin avec 62 % d’appuis et dirige depuis l’Autorité palestinienne.
Un an plus tard, le Hamas avait remporté les législatives dans toute la Palestine occupée, mais l’Autorité Palestinienne avait refusé de tenir compte de cette victoire.
Selon une rare enquête d’opinion ces derniers mois du Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR), le chef du Hamas Ismaël Haniyeh devancerait Mahmoud Abbas en cas d’élections.
Mahmoud Abbas, qui avait à plusieurs reprises promis la tenue d’élections au cours de la dernière décennie, n’a pas indiqué, jeudi, s’il allait être candidat à sa propre succession.
Reste à savoir si l’occupant israélien va permettre la tenue de telles élections, alors que les villes et les villages sont coupés les uns des autres en Cisjordanie, que les checkpoints y sont partout et que personne ne peut entrer ni sortir de Gaza en raison du blocus !
CAPJPO-EuroPalestine