Les autorités sanitaires préviennent que le système médical de Gaza – où près de 75% de la population de deux millions de personnes sont des réfugiés – est au bord de l’effondrement alors que les cas de COVID-19 ont triplé dans le territoire assiégé au cours du mois dernier.
«Dans une semaine, nous deviendrons incapables de prendre en charge les cas critiques», a déclaré aux médias Abdelnaser Soboh, le coordinateur de la santé d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé à Gaza.
La capacité du système de santé de Gaza s’est détériorée après plus d’une décennie de blocus israélien et d’assauts militaires successifs. Il avait déjà été submergé par le flot de blessures catastrophiques nécessitant un traitement continu en raison de l’utilisation par Israël de tirs réels pour mutiler et tuer des manifestants dans les deux années qui ont précédé la pandémie (Marches du Retour).
« Il y a actuellement quelque 7000 cas actifs de COVID-19 à Gaza et plus de 9000 en Cisjordanie, bien que les chiffres officiels soient considérés comme bien inférieurs aux taux réels en raison de tests limités. »
Le ministre palestinien de la Santé en Cisjordanie affirme que le nombre réel de cas pourrait être trois fois plus élevé que ce que les chiffres officiels indiquent.
Pendant ce temps, quelque 121 000 Palestiniens ont perdu leur emploi au cours du seul deuxième trimestre de l’année. Les 13 000 employés de l’agence à Gaza «seront les plus touchés», selon le groupe de surveillance des Nations Unies OCHA. Le chef de l’UNRWA a noté que si le financement de l’UNRWA avait diminué, «les besoins des réfugiés palestiniens avaient considérablement augmenté en raison des attaques et de multiples crises socioéconomiques».
«Les besoins d’aujourd’hui ne peuvent pas être comparés à ceux de 2012. Pourtant, malheureusement, les ressources disponibles sont au même niveau», a ajouté Lazzarini .
Source : Electronic Intifada
CAPJPO-EuroPalestine
