Lian Kayed, qui vivait à Sebastia près de Naplouse, a été kidnappée par l »occupant israélien en juin 2019, alors qu’elle se rendait à son université de Birzeit, près de Ramallah pour se faire remettre son diplôme de maîtrise en sociologie.
C’est au au checkpoint de Za’tara, au sud de Naplouse, qu’elle a été arrêtée, puis transférée pour interrogatoire au centre de détention de Hasharon, et jetée sur un vieux matelas sale sans couvertures.
Juste à côté de sa cellule, celles de prisonnières israéliennes qui lui lançaient des paroles obscènes et la provoquaient.
Après deux semaines d’interrogatoire dans ces conditions, elle a été transportée à la prison d’Ofer, pour la suite de l' »enquête », et y restée pieds et poings liés, accusée de faire partie de la section étudiante du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP, interdit par Israël, comme tous les partis palestiniens).
Férue de lecture, de poésie et de culture en général, Lian est également une scientifique et devait faire des études d’ingénieure, mais s’est finalement orientée vers la sociologie, qui lui permettait de mieux comprendre le monde dans lequel elle vit, rapporte son père.
Emprisonnée au même moment qu’un grand nombre d’autres étudiantes raflée, catégorie particulièrement ciblée par l’occupant, elle a mis ses connaissances à la disposition des autres prisonnières, afin de les aider à passer des examens et leur a également enseigné l’anglais, alors qu’elle même s’est mise à apprendre l’hébreu pour mieux se défendre.
Sa famille, qui n’a pu la voir que deux fois depuis sont arrestation, sait ce que veut dire la prison, puisque son père et sa mère ont été arrêtés et détenus par Israël dans les années 1980.
Bien qu’ayant peu d’illusions sur la justice de l’occupant, elle n’a cessé de réclamer un jugement, et est censée comparaître devant un tribunal militaire israélien le 6 janvier prochain.
CAPJPO-EuroPalestine
Nous lui souhaitons de demeurer aussi résistante et continuerons à militer pour sa libération !