Près de 60 attaques, par l’armée israélienne, d’ambulances et personnels de santé palestiniens ont été enregistrées au cours de l’année 2020, selon un rapport publié lundi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Tandis que les dirigeants israéliens se vantent de leurs prouesses dans la gestion du Covid, en Cisjordanie occupée, leurs soldats redoublent de brutalités, avec une prédilection pour les soignants. Sur les 59 attaques listées par l’OMS, 12 concernent l’interdiction opposée par l’armée à l’arrivée d’ambulances sur des lieux où des blessés agonisaient.
Parfois, les violences physiques s’exercent directement contre les soignants palestiniens, en violation flagrante du droit humanitaire international. L’OMS relève notamment le cas, documenté par une vidéo, d’une attaque d’ambulance, le 24 novembre dernier près de la ville de Tubas, lorsque la soldatesque a envahi une ambulance du Croissant-Rouge Palestinien et cherché à s’emparer d’un homme qui venait d’être sérieusement blessé à l’abdomen par un tir des troupes d’occupation.
Le 11 décembre, c’est un infirmier de la Société de secours médical palestinienne (PMRS) qui est frappé à coups de crosse, piétiné et aspergé de gaz lacrymogène alors qu’il intervenait pour prodiguer des soins, lors d’une manifestation contre l’expansion d’une colonie et la confiscation de terres du village de Kufr Malek, toujours en Cisjordanie. Hospitalisé à Ramallah, ce travailleur de santé y est resté plus d’une semaine. Et ainsi de suite.
CAPJPO-EuroPalestine
