Ils s’appelaient : Daniel Fery, Anne-Claude Godeau, Jean-Pierre Bernard, Suzanne Martorell, Fanny Dewerpe, Raymond Wintgens, Edouard Lemarchand, Hyppolite Pina, et Maurice Pochard.
Ils ont été victimes de ce terrible crime de l’Etat français, qui a envoyé sa police réprimer, le 8 février 1962, dans la station de métro Charonne à Paris, les manifestants contre l’OAS (Organisation armée secrète) et la guerre d’Algérie.


Le MRAP rend hommage aux victimes de ce crime, et écrit dans un communiqué :
« En janvier 1961, les Français répondaient «OUI » à 75 % pour le droit à l’autodétermination du peuple algérien. Mais il aura fallu plus d’un an pour qu’un accord de cessez-le-feu soit signé le 18 mars 1962. Les Français avaient compris que la paix et l’indépendance de l’Algérie rendaient justice au peuple algérien. Les jusqu’auboutistes de l’Algérie française refusèrent le verdict démocratique des citoyens français. Ils décidèrent de s’y opposer par la violence la plus extrême. Avec la création de l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète, organisant des centaines d’attentats en France et en Algérie pour imposer par la force un coup d’état et poursuivre la guerre.
Ils s’attaquèrent en France, par des attentats à la bombe, aux organisations de gauche et aux personnalités politiques, syndicales, qui s’exprimaient et agissaient pour la Paix en Algérie.
Le gouvernement du Général de Gaulle était frileux, voulait conserver des bases et avantages du colonialisme, mais il avait aussi au gouvernement des partisans de l’Algérie française notamment le Premier ministre Michel Debré ».
Pour le 59ème anniversaire de Charonne, le MRAP déposait ce lundi à 11h30, au métro Charonne, une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes.
CAPJPO-EuroPalestine