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USA : échec du lobby sioniste en Californie

Un juge californien a infligé une défaite retentissante au lobby Zionist Advocacy Center (ZAC), qui poursuivait l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), coupable à ses yeux d’avoir hébergé, sur son campus, la tenue du congrès national de l’organisation Étudiants pour la Justice en Palestine (Students for Justice in Palestine, SJP).

USA : échec du lobby sioniste en Californie
Les congressistes de SJP, Los Angeles, 2018

Le ZAC est l’une des entités du dispositif mis en place par le gouvernement israélien pour tenter de contrer, dans le monde entier, le développement de la campagne BDS.

Dans ce cadre, à l’annonce de la tenue de la conférence nationale de SJP en 2018, le lobbyiste David Abrams avait lancé une offensive de délation et calomnies, dans la plus pure tradition du maccarthysme, pour l’en empêcher.

Ses efforts, sur le thème bien connu que la défense des droits du peuple palestinien n’est rien d’autre que de l’antisémitisme, avaient failli être couronnés de succès.

Intimidée par le chantage et les menaces, la direction de l’université avait en effet accédé à une partie de ses prétentions, en exigeant des organisateurs de la conférence qu’ils lui soumettent, par avance, la liste nominative des intervenants au congrès, aussi bien en plénière que dans les ateliers de travail.

Le SJP avait cédé, à la condition que l’Université garde confidentielles de telles données nominatives. Elle prévenait que leur révélation pouvait s’avérer dangereuse pour certains des participants (en cas de déplacement de ceux-ci en Israël, par exemple).

L’UCLA s’y était engagée, et avait respecté cette clause.

Mais, furieux, Abrams attaquait alors l’UCLA en justice dès le lendemain du congrès, demandant à un tribunal d’ordonner à l’université de publier les noms des militants et conférenciers.

Il en a été pour ses frais, rapporte le site Electronic Intifada.  Le 11 mars dernier, un juge a en effet refermé le dossier, en constatant que donner suite aux prétentions du ZAC violerait des libertés constitutionnelles, dont « la liberté d’association, celle de s’exprimer anonymement, et le droit à la vie privée ».

CAPJPO-EuroPalestine