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Rassemblement le 7 avril pour la libération de Mumia Abu Jamal et contre la peine de mort aux USA

Mumia Abu-Jamal, journaliste, écrivain et militant afro-américain, en prison depuis 1982 aux Etats-Unis, accusé du meurtre d’un policier de Philadelphie et condamné à mort, est gravement malade.*

‘Il vient de sortir de l’infirmerie de la prison et a rejoint la population générale des détenus. Son état de santé est relativement stable mais nous restons très préoccupés et vigilants quant à la surveillance de ses soins. Le seul vrai traitement ne peut être que sa libération car il continue de souffrir de ses conditions d’incarcération avec une cirrhose du foie (séquelle de son hépatite C trop tardivement éradiquée), une insuffisance cardiaque congestive, une grave infection cutanée, de l’hypertension et du diabète. Il doit être surveillé car son pronostic vital reste engagé.  » écrit son comité de soutien qui appelle à un

Rassemblement le 7 avril pour la libération de Mumia Abu Jamal et contre la peine de mort aux USA

Rassemblement le mercredi 7 avril à 16 H place de la Concorde à Paris (à proximité de l’ambassade des Etats-Unis) pour exiger sa libération.

Un rassemblement aura lieu le même jour à 16h30 à Strasbourg devant le Consulat des Etats-Unis (15 avenue d’Alsace).

Mumia Abu-Jamal a envoyé des remerciements pour la mobilisation internationale et notamment en France, qui lui a permis de recevoir des soins récemment :
 » Chères sœurs, frères, camarades, amis et famille en mouvement ! Comment puis-je vous remercier ? Votre soutien de Philadelphie à la France, de partout à travers le pays et du monde entier, m’a tiré d’une cellule de prison et conduit dans une chambre d’hôpital … Comme moi, plus de 300.000 prisonniers ont été testés positifs à la COVID-19. Imaginez cela : dans une cellule, essayant de respirer avec un poids sur votre poitrine. Imaginez ces hommes et ces femmes âgés, mais aussi ces jeunes en incarcération de masse. Jour après jour la contamination se propage aux personnes les plus fragiles qui doivent lutter pour respirer, pour marcher, pour vivre. Je vous remercie de m’avoir tendu la main et vous exhorte tous à continuer la mobilisation. Je vous aime. Merci encore du fond du cœur. De la nation emprisonnée, c’est Mumia Abu-Jamal « .

*Devenu un symbole pour beaucoup d’opposants à la peine de mort ainsi que comme prisonnier politique, Mumia Abu Jamal a un parcours singulier.

A l’âge de 14 ans, Mumia (né en 1952 en Pennsylvanie) est arrêté et battu pour avoir protesté contre un meeting du candidat ultraraciste George Wallace, à Philadelphie. Peu après, il est fiché par le FBI pour avoir voulu rebaptiser son lycée “Malcolm X”. En 1969, le jeune homme est chargé de l’information à la section de Philadelphie du Black Panther Party. Le FBI le considère comme l’une des personnes “à surveiller et interner en cas d’alerte nationale”. Il est l’une des cibles du Cointelpro (programme d’infiltration et de contre-espionnage) dont seront victimes Leonard Peltier et d’autres membres de l’Américan Indian Movement et des Black Panthers.
Devenu journaliste de radio apprécié, lauréat de plusieurs prix, Mumia est surnommé “la voix des sans-voix” pour sa critique de la corruption de la police et des dirigeants politiques locaux. Depuis 1978, il dénonce la violente répression qui frappe la communauté MOVE et, en 1981 suit le procès de son fondateur, John Africa, qui sera acquitté des charges fabriquées contre lui. Le soutien de Mumia à MOVE exaspère les politiques et la police de Philadelphie et lui vaut le renvoi d’une des stations de radio où il exerce. Pour faire vivre sa famille, Mumia est contraint de travailler comme taxi de nuit.
Aux premières heures du 9 décembre 1981, Mumia Abu-Jamal est grièvement blessé lors d’une fusillade dans le quartier sud de la ville, où il vient de déposer un client. Arrêté, il est accusé du meurtre d’un policier, Daniel Faulkner, tué dans cette fusillade. Malgré ses dénégations, malgré son absence d’antécédents judiciaires, une enquête inéquitable (expertises balistiques inexistantes, balles non identifiables, absence de relevé d’empreintes, zone des faits non sécurisée, tests non effectués, etc.) conclut à la culpabilité de Mumia. Témoins menacés, subornés, écartés, rapports de police contradictoires, violations de ses droits, mèneront, en juillet 1982, à la condamnation à mort de cet opposant politique gênant sous la pression d’un juge recordman de la sentence… 

http://www.mumiabujamal.com

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