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BDS : les fondateurs de Ben & Jerry’s montent au créneau pour défendre le boycott des colonies

Ben Cohen et Jerry Greenfield, les fondateurs de la célèbre marque de crèmes glacées Ben & Jerry’s, sont montés au créneau pour apporter un soutien « sans équivoque » à la décision de l’entreprise, dont ils restent le symbole tutélaire, de cesser ses activités dans les territoires palestiniens occupés.

BDS : les fondateurs de Ben & Jerry’s montent au créneau pour défendre le boycott des colonies
Ben Cohen et Jerry Greenfield, lors d’un meeting de soutien au candidat Bernie Sanders en 2016

Cette prise de position courageuse intervient alors que les tenants du régime de l’apartheid, tant en Israël qu’aux Etats-Unis, se déchaînent contre l’entreprise, et multiplient les pressions sur la multinationale Unilever, propriétaire de Ben & Jerry’s et ses centaines de boutiques dans le monde, pour qu’elle capitule.

Bénéficiant d’un accès aux colonnes du New York Times, un quotidien dont on peut qualifier la ligne éditoriale de « sioniste libérale » s’agissant de la question de Palestine, Ben Cohen et Jerry Greenfield y revendiquent la part juive de leur propre identité, et se défendent par ailleurs de toute animosité à l’encontre de l’Etat d’Israël.

« Mais on peut soutenir l’existence d’Israël tout en s’opposant à certains de ses agissements, de la même manière que nous pouvons critiquer les actions de notre gouvernement aux Etats-Unis », écrivent-ils. Tel est le sens de la décision d’arrêt de l’activité dans les colonies juives de Cisjordanie occupée. « Il s’agit là de l’une des décisions les plus importantes de Ben & Jerry’s depuis sa création il y a 43 ans », poursuivent-ils.

La traiter « d’antisémite », comme le font depuis quelques jours les partisans de la colonisation, est à la fois absurde et injurieux. « On devrait au contraire la voir comme une défense des notions de justice et des droits humains, qui sont au coeur des valeurs du judaïsme », écrivent-ils.

Depuis l’annonce, la classe politique israélienne et les lobbys qui la soutiennent de par le monde rivalisent d’obscénités contre Ben & Jerry’s. Tandis que 90 parlementaires israéliens (sur 120) adoptent des motions menaçantes, plusieurs Etats des U.S.A. multiplient les gesticulations et promettent de sanctionner Ben & Jerry’s, sans qu’on voit bien comment ils y parviendront.

En attendant, nous invitons tous nos lecteurs à saluer le geste courageux de Ben & Jerry’s, et à le faire savoir à l’entreprise à l’adresse suivante : https://www.benjerry.fr/a-propos-de-nous/contactez-nous

Ben Cohen et Jerry Greenfield ont vendu il y a une vingtaine d’années leur entreprise, fondée en 1978, à la multinationale Unilever. Mais cette cession a été assortie de conditions garantissant l’autonomie de Ben & Jerry’s, tant en matière de gestion que de choix sur des questions sociétales ou politiques. 

Ben & Jerry’s s’est par exemple attiré les foudres de plusieurs gouvernements pour son soutien aux migrants de Méditerranée ou au mouvement Black Lives Matter.

CAPJPO-EuroPalestine