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Open Gaza ! Les familles épuisées par la privation chronique d’électricité

Une nouvelle étude du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) indique que 94% de la population de Gaza est affectée par la privation d’électricité, notamment pendant cette saison des grandes chaleurs, alors que la majorité des habitants ne peuvent pas réfrigérer leurs aliments et que les stations de traitement des eaux usées ne fonctionnent plus.


 
Il ressort de l’étude que « la pénurie d’électricité chronique et prolongée, ainsi que les pannes de courant fréquentes, ont un profond impact psychologique et sanitaire sur la population de Gaza ». Pas moins de 94% des personnes interrogées déclarent en effet que cette situation porte atteinte à leur santé mentale. L’approvisionnement en électricité a en outre été réduit à 4 à 5 heures par jour depuis la grave escalade des hostilités en mai dernier, qui a endommagé des infrastructures et causé des coupures massives sur toutes les grandes lignes électriques.

Si certains peuvent se procurer davantage d’électricité par le biais de générateurs, au moins 500 000 personnes n’en ont pas les moyens et sont donc privées de courant pendant la majeure partie du jour et de la nuit.

« On a une petite batterie pour alimenter les lampes à LED, qu’on ne recharge que quand il y a de l’électricité. Mais elle se décharge en une ou deux heures à peine. Alors les LED s’éteignent et on reste dans le noir complet », raconte Ahmed Darwish, un habitant du camp de réfugiés de Bureij âgé de 64 ans.

Principaux résultats de l’étude : 94% des Gazaouis sondés ont déclaré que ces pénuries prolongées nuisaient à leur santé mentale.
Les Gazaouis interrogés par le CICR racontent que les pénuries d’électricité rendent leur vie quotidienne extrêmement difficile depuis des années. Il est quasiment impossible de faire le ménage ; les coupures de courant répétées font tomber les appareils en panne ; les enfants n’arrivent pas à finir leurs devoirs ; il n’y a pas d’eau courante ; les générateurs coûtent très cher et le manque d’électricité aggrave même la pollution de l’environnement et, partant, les risques pour la santé de la population.

Queue pour obtenir de l’essence à mettre dans les générateurs

« On se croirait vraiment dans un cimetière quand l’électricité est coupée. Il fait nuit noire. Alors j’allume la lampe à huile. On a bien des lampes à LED, mais elles n’éclairent pas suffisamment parce qu’on ne peut pas charger les batteries. Parfois je n’ai plus d’huile pour ma lampe, et elle n’est de toute façon pas assez puissante pour permettre à mes enfants d’étudier », explique Mariam Hunaideq, qui vit avec ses six enfants à Nahr Al-Barid, dans le sud de la bande de Gaza.

Les résultats de l’enquête viennent confirmer les témoignages de longue date des Gazaouis ainsi que les constatations du CICR lui-même. Avec une alimentation en électricité réduite à 3 ou 4 heures par jour au plus fort des crises, les gens sont sévèrement limités dans leurs activités quotidiennes. Même dans les périodes calmes, quand l’approvisionnement en électricité atteint 10 à 12 heures par jour, la chaleur extrême et les restrictions sur l’importation de carburant – nécessaire pour faire tourner l’unique centrale électrique de Gaza – perturbent l’existence des habitants et menacent leur santé.

Autre conséquence de la pénurie d’électricité, les stations d’épuration sont à l’arrêt et les eaux usées non traitées se déversent dans la mer, polluant de vastes zones du littoral de Gaza. Outre les dégâts écologiques, cela favorise la propagation de bactéries résistantes aux antibiotiques, mettant en danger la santé de la population de Gaza et de toute la région.

« L’électricité à Gaza est devenue un problème qui entrave fortement les services essentiels comme l’approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées, la fourniture des soins de santé, mais aussi le commerce et l’irrigation des cultures. Il n’est pas normal que les Gazaouis doivent vivre dans ces conditions en 2021. Nous appelons les autorités concernées et la communauté internationale à reconnaître la gravité de la situation et à s’employer à l’améliorer », déclare Mirjam Müller, la cheffe de la sous-délégation du CICR à Gaza.

Le CICR a lancé en 2020 un programme pour automatiser l’exploitation d’infrastructures critiques comme les transformateurs électriques et les stations de pompage, afin que personne n’ait à risquer sa vie pour les faire fonctionner manuellement en période de conflit.

Source: https://www.icrc.org/

Open Gaza ! Les familles épuisées par la privation chronique d’électricité
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Le CICR décrit ensuite son assistance aux Gazaouis, mais sans jamais évoquer le blocus ni Israël. La cause de ces « pénuries » et des malheurs qu’elles engendrent pour la population viennent d’où ?

Mystère !

Pourquoi le CICR ne demande-t-il pas la levée immédiate du blocus illégal et inhumain de Gaza ?
Un blocus et un enfermement qui durent depuis 15 ans et qui ont transformé la bande de Gaza en véritable camp de concentration !

Les Gazaouis ne veulent pas être assistés à perpétuité. Leur situation n’est pas liée à une catastrophe naturelle, mais à une politique de génocide à petit feu décidée par l’Etat d’apartheid israélien. Et le CICR ne doit pas faire semblant de l’ignorer.

CAPJPO-EuroPalestine