Header Boycott Israël

17 octobre : des milliers à Paris pour la reconnaissance du crime d’État (album photos)

Nous nous sommes retrouvés entre 2.000 et 3.000 dimanche à Paris, pour commémorer le 60ème anniversaire du pire massacre perpétré par la police le 17 octobre 1961, où au moins 200 Algériens manifestant pacifiquement pour l’indépendance de leur pays ont été assassinés.

17 octobre : des milliers à Paris pour la reconnaissance du crime d'État (album photos)

La veille, Emmanuel Macron s’était fendu d’un « hommage » hypocrite aux victimes, se contentant de mettre la tuerie sur le dos du seul préfet de police de l’époque (Maurice Papon, mort tranquillement dans son lit à l’âge de 97 ans), sans citer personne d’autre : ni les milliers de policiers et gendarmes qui s’étaient déchaînés contre la foule, ni bien entendu les supérieurs de Papon, c’est-à-dire le gouvernement de la France.

C’est pourquoi le mot d’ordre principal de ce 60ème anniversaire était la reconnaissance du 17 octobre 1961 pour ce qu’il fut : UN CRIME D’ÉTAT !

Des manifestants, dont plusieurs ont eu des martyrs dans leur famille, défilent avec le portrait des victimes
Les pionniers de la bataille pour la reconnaissance du crime d’État en tête du cortège
De nombreuses victimes de la sauvagerie policière avaient été jetés, morts ou vivants, dans la Seine. Plusieurs dizaines au moins, mais la plupart des corps n’ont pas été retrouvés
Le garçon sur la photo et le manifestant de dimanche sont une seule et même personne ! Ahmed avait 13 ans sur cette photo publiée le lendemain de la tuerie par le quotidien France-Soir. Venu avec son frère aîné, Ahmed avait échappé au massacre. Mais 60 ans après, il se souvient en détail de cette soirée d’épouvante. A noter que l’article du quotidien est particulièrement mensonger, puisqu’il laisse entendre que la police n’a fait que se défendre, alors qu’aucun Algérien, sur consignes strictes du FLN, ne portait sur lui le moindre objet potentiellement dangereux, et qu’il n’y a eu aucun blessé dans les rangs des force de « l’ordre »
Quelques heures plus tôt, ce manifestant avait couru les 42 kilomètres du Marathon de Paris, où les spectateurs ont pris connaissance de son message sans équivoque
Pas mal de manifestants ont tenu à marquer leur opposition au régime algérien actuel, réclamant notamment la libération des détenus et le départ de la clique de généraux qui tirent toujours les ficelles
En fin de défilé, à l’approche de la Place du Châtelet, on passe devant un bâtiment… de la Préfecture de Police
Algérie…Palestine…toujours une affaire de résistance

CAPJPO-EuroPalestine