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Le terroriste franco-israélien Chelli (alias « Ulcan ») condamné à 30 mois de prison

Le terroriste franco-israélien de la Ligue de Défense Juive (LDJ) Grégory Chelli, a été condamné mardi à 30 mois de prison par la 14ème chambre correctionnelle du Tribunal Judiciaire de Paris, pour une petite partie de ses méfaits commis en 2014 en France sous le pseudonyme « Ulcan ».

La sentence, dont l’avocat de Chelli a immédiatement interjeté appel, est assortie d’un mandat d’arrêt, international, puisqu’aussi bien l’individu est réfugié depuis des années en Israël où l’appareil d’Etat a trouvé à employer ses compétences d’agent provocateur, dans l’un de ses nombreux services d’espionnage.

Ayant refusé de se présenter au tribunal, Chelli avait été jugé en décembre dernier pour cinq de ses infractions conduites la plupart sur un même mode opératoire : bénéficiant selon toute vraisemblance de complicités, Chelli, qui se fait appeler Yehuda Ozenka maintenant qu’il est réfugié en Israël, parvenait, selon les termes des enquêtes policières, à usurper l’identité téléphonique de ses cibles, à savoir des militants pro-Palestine, ou encore des élus et des  journalistes un tant soit peu critiques des massacres perpétrés au même moment à Gaza par l’armée israélienne) ; puis il appelait  des commissariats de police en se présentant comme l’une des ces personnes, laquelle hurlait qu’elle venait de massacrer son conjoint (ou sa conjointe) et attendre les forces de l’ordre armée jusqu’aux dents à son propre domicile.

Le terroriste franco-israélien Chelli (alias "Ulcan") condamné à 30 mois de prison

Les conséquences de ces appels trafiqués, qui étaient tout sauf des « canulars », ont été dramatiques : au cours de l’année 2014, la police a ainsi effectué des descentes domiciliaires musclées, voire très musclées (avec équipes de la BAC, voire du GIGN appuyés par hélicoptère !) au domicile des personnes visées, brutalisant dans plusieurs cas les « suspects », avant de se rendre compte qu’elle s’était complètement fourvoyée, et finisse par s’excuser, penaude, auprès des gens injustement mis en cause.  Pendant ce temps, Chelli, qui avait adopté le nom de guerre « Ulcan », se félicitait publiquement sur internet, semaine après semaine du « bon tour » qu’il avait joué aux adversaires de la politique israélienne.

Les agissements de Chelli dans ce domaine sont même directement à l’origine d’un décès : celui du père du journaliste du site Rue89 Benoït Le Corre, coupable d’avoir publié un article critique sur le provocateur. Cette affaire-là est encore à l’instruction pour déterminer si Grégory Chelli aura à en répondre devant une cour d’assises pour crime.

Grégory Chelli à la plage, en Israël

On avait également constaté, lors des audiences de décembre, que M° Gilles-William Goldnadel, l’avocat historique de Chelli et porte-parole télévisuel de l’extrême-droite française, boycottait lui aussi la justice.  Après avoir vainement tenté d’obtenir carrément l’annulation immédiate des poursuites, la représentante du cabinet Goldnadel avait en effet claqué la porte de la salle.

Chelli a finalement été reconnu coupable de 4 des 5 agressions qui lui étaient reprochées à la 14ème Chambre correctionnelle, notamment celle commise à l’encontre d’Olivia Zémor, présidente de l’association CAPJPO-EuroPalestine, qui est ciblée depuis longtemps par Chelli et sa bande.

Rappelons à ce propos que le saccage de la Librairie Résistances, à Paris en juillet 2009, et qui n’avait valu à leurs auteurs que de légères condamnations à des peines de prison assorties du sursis, avait été dirigé par Chelli lui-même, en compagnie de 4 autres voyous de la LDJ. Olivia Zémor avait souligné à l’audience du mois dernier que pour la seule période novembre 2014/juin 2015, elle-même et son mari avaient été amenés à déposer quatre plaintes relatives à des attaques menées ou inspirées par Chelli. Mais une seule avait finalement été retenue par le parquet.

Outre la peine de prison prononcée mardi, Chelli est condamné à verser plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts aux victimes reconnues, soit, outre Olivia Zémor, un couple de villageois alsaciens, la maire de Lille Martine Aubry, et deux autres hommes encore. La certitude de la culpabilité de Chelli dans une opération menée contre le journaliste Pierre Haski, malgré un faisceau concordant d’indices, n’a en revanche pas été établie, mais le cas pourra être à nouveau discuté en appel.

CAPJPO-EuroPalestine