Après la victoire de l’universitaire palestinienne en Grande-Bretagne, Shahd Abou Salama, c’est maintenant le Parti travailliste britannique qui abandonne ses accusations d’antisémitisme contre Diana Neslen, une militante antisioniste. Et c’est cette dernière qui est montée au créneau, menaçant le « Labour » d’entamer des poursuites en justice contre lui !

Dans une lettre au parti, ses avocats, Bindmans, ont déclaré que son enquête était injustifiée, et que si les travaillistes ne reculaient pas, Diana Neslen intenterait une action en justice pour discrimination et harcèlement, affirmant que l’antisionisme est une croyance philosophique protégée en vertu de la loi sur l’égalité. Les travaillistes n’ont pas initialement répondu aux avocats de Neslen, mais après que le Guardian a publié les détails de l’affaire, il a fait savoir qu’il mettait fin à l’enquête.
« C’est une grande victoire », a déclaré cette femme juive de 82 ans, qui avait reçu un « rappel de conduite » des travaillistes en 2018, la même année que le parti – sous la pression d’agir sur des allégations d’antisémitisme – a adopté la définition du terme de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA).
La définition de l’IHRA de l’antisémitisme comprend à titre d’exemple : « Refuser au peuple juif son droit à l’autodétermination, en affirmant que l’existence d’un État d’Israël est une entreprise raciste ».
Diana Neslen, « sioniste engagée » avant de se rendre en Israël, a déclaré qu’elle ne resterait pas silencieuse. « Je veux que la conversation se poursuive, je veux que les Juifs puissent parler aussi librement de l’antisionisme que du sionisme », a-t-elle déclaré. Elle a appelé le Labour Parti à retirer les plaintes contre d’autres membres du parti faisant l’objet d’une enquête similaire. Jewish Voice for Labour, dont Neslen est membre, dit avoir connaissance de 46 membres juifs travaillistes, dont deux sont décédés depuis, qui ont fait ou font l’objet d’accusations disciplinaires liées à des allégations d’antisémitisme.
« Le Parti travailliste n’a pas répondu à une demande de commentaire », conclut le Guardian qui s’est saisi de cette affaire.
Le même quotidien britannique a commenté ainsi le rapport publié sur l’apartheid israélien par Amnesty International : « Amnesty a été attaqué par le gouvernement israélien mais cette association a été défendue par plus d’une douzaine d’ONG israéliennes ».
Le Guardian ajoute : « Et Israël continue à voler les terres palestiniennes et à démolir leurs maisons des deux côtés de la Ligne Verte »

« Israel peut considérer comme une victoire ses lois qui institutionnalisent l’infériorité des non-juifs, mais elles constitueront en réalité une défaite étant donné la réaction de l’opinion publique mondiale face aux violations des droits humains et civils », commente le Guardian dans un éditorial.
En réponse au gouvernement israélien qui a annoncé vouloir supprimer à Amnesty International la possibilité de déductions fiscales sur ses dons recueillis en Israël, L’association israélienne des Médecins pour les Droits de l’Homme a déclaré : « Au lieu de nous en prendre à Amnesty, nous de devons regarder la réalité en face, et mettre un terme à l’apartheid et l’injustice israéliens ».

CAPJPO-EuroPalestine