La situation sanitaire des Palestiniens est de plus en plus préoccupante (même en faisant abstraction du covid) à Gaza sous blocus, mais aussi dans le reste de la Palestine occupée, Israël entravant quotidiennement la possibilité d’accès aux traitements, aux médicaments, ainsi qu’à la formation pour les professionnels de santé palestiniens.
GAZA : UN GÉNOCIDE À PETIT FEU
A Gaza, Israël continue à interdire l’entrée d’équipement médicaux, notamment pour les service de radiologie, ainsi que les pièces détachées pour les appareils qui tombent en panne, en raison de leur sur-utilisation étant donné leur faible nombre pour une population de 2,3 millions d’habitants, et aussi à cause des coupures d’électricité qui abiment ces appareils. Pour rappel, Israël a détruit en 2000 la principale centrale électrique de Gaza, et ne lui fournit pas assez d’électricité, obligeant les Palestiniens de la bande de Gaza à vivre avec entre 4 H et 8 H d’électricité par jour, dans le meilleur des cas.
Le Dr Raed Alarini, chef du service de chirurgie thoracique de l’hôpital Shifa, vient de nous transmettre une demande urgente. Les anesthésistes de son service n’ont plus de « tubes à double lumière » indispensables pour la plupart des interventions chirurgicales thoraciques, notamment chez les patients atteints de cancer.
Sans prendre le temps de faire une collecte étant donné l’urgence, nous venons d’envoyer 2500 euros qui ont permis d’acheter 33 tubes, chacun coûtant entre 70 et 80 euros et étant à usage unique.
Dr Raed Alarini nous a envoyé la lettre de remerciements ci-dessous, dans laquelle il spécifie bien que c’est le blocus qui leur est imposé par Israël qui est la cause de ces pénuries :
Et d’autres services souffrent également de nombreux manques.
Si vous pouvez nous envoyer un don, sous forme de chèque à notre association, vous recevrez un reçu fiscal, et nous pourrons continuer à aider, dans la mesure de nos moyens ces services hospitaliers.
- Chèque à envoyer à l’ordre de CAPJPO-EuroPalestine
- Adresse : CAPJPO-EuroPalestine, 16 bis rue d’Odessa. Boite 37. 75014 Paris
Comme le souligne par ailleurs le rapport sur l’Apartheid israélien d’Amnesty International, les malades de Gaza qui ne peuvent bénéficier d’un traitement vital à Gaza en raison du blocus, sont très rarement autorisés à sortir de Gaza pour aller se faire soigner ailleurs, notamment en Cisjordanie ou en Israël.
Ils demandent des permis à Israël en expliquant leur situation et en général ne reçoivent pas de réponses. Quand ils en reçoivent une, des mois plus tard, alors que leurs chances de guérison ont diminué, il faut qu’ils se soumettent à un interrogatoire, qui n’a pas de rapport avec leur situation médicale, mais qui consiste à demander des informations sur les voisins, l’entourage…
Sans parler des médecins qui se voient empêcher de compléter leur formation médicale dans leur spécialité à l’étranger !
Ceci est un véritable scandale ! Israël, puissance occupante est tenue d’assurer la même qualité de soins aux Palestiniens sous occupation qu’à sa propre population. Au lieu de cela, l’occupant nuit au contraire gravement à la santé des Palestiniens.
Nous devons interpeller tous les politiciens, parlementaires, candidats aux élections sur cette situation. La France ne peut signer des résolutions de l’ONU, des Conventions de Genève puis dérouler le tapis rouge aux tenants d’un régime qui se comporte de la sorte.
Nous-mêmes en tant que citoyens, nous devons répondre à cette politique criminelle, en intensifiant la campagne internationale de boycott d’Israël, et notamment de ses médicaments génériques TEVA !
CAPJPO-EuroPalestine
