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« En solidarité avec les détenus palestiniens, je refuse de me présenter au tribunal ! »

Un mandat d’arrêt a été émis cette semaine par le tribunal d’instance d’Ashdod contre Neta Golan*, une militante antisioniste israélienne, suite à son refus de comparaître devant la justice israélienne en solidarité avec les détenus administratifs palestiniens.

Neta Golan, citoyenne israélienne et militante anti-apartheid, a écrit une lettre au tribunal dans laquelle elle déclare: « Je n’ai pas l’intention de comparaître à l’audience à laquelle j’ai été convoquée concernant un acte d’accusation contre moi. Cet acte est en solidarité avec les 500 détenus administratifs palestiniens qui sont actuellement détenus sans limite de temps, sans acte d’inculpation et sans que leur ou leur avocat ait accès aux accusations contre eux, qui n’ont pas assisté aux audiences sur leurs affaires depuis le 1er janvier. Je me joins à la demande des détenus palestiniens pour qu’Israël cesse son recours extensif et cynique à la détention administrative contre les Palestiniens.

Le tribunal qui me reconnaît des droits en tant que Juive en vertu de mon origine ethnique et n’offre pas les mêmes droits aux peuples autochtones d’une autre origine, fait partie d’un système discriminatoire qui vise à favoriser le maintien d’une majorité juive entre le fleuve et la mer. Le même système commet des actes criminels dans le but de maintenir un régime de contrôle par un groupe racial sur un autre groupe racial et leur oppression systématique. C’est la définition du crime d’apartheid. Et je ne veux pas coopérer avec ce crime. »

Le juge a répondu en délivrant un mandat d’arrêt pour l’arrestation de Neta Golan et a fixé une nouvelle date d’audience au 30 mai prochain.

« Si le tribunal me condamne à une peine de prison, aucune violence physique ne sera exercée contre moi pendant l’emprisonnement et à la fin de la période de détention, je serai libérée. Même ces droits fondamentaux ne sont pas accordés aux Palestiniens ; par exemple, les deux millions de personnes emprisonnées depuis quinze ans dans la bande de Gaza assiégée, dont environ un million d’enfants de moins de quinze ans, qui sont nés et ont vécu toute leur vie sous le siège et sous la menace constante de violences meurtrières. Tragiquement, contrairement à moi, ils ne peuvent pas s’attendre à être libérés bientôt », a écrit Neta Golan.

L’affaire judiciaire fait suite à la manifestation pacifique de Neta Golan à la frontière de Gaza dans le cadre de « Return Solidarity », un groupe d’activistes antisionistes israéliens qui manifestaient devant la barrière assiégeant la bande de Gaza en solidarité avec la Grande Marche du Retour en 2020.

Source Adam Keller

*Neta Golan est co-fondatrice d’ISM (International Solidarity Movement). Elle vit en Cisjordanie occupée avec son mari palestinien et leurs trois filles, ce qui est illégal sous le régime d’apartheid israélien

"En solidarité avec les détenus palestiniens, je refuse de me présenter au tribunal !"

CAPJPO-EuroPalestine