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Réponses à ceux qui diabolisent les attentats palestiniens

Les forces d’occupation israéliennes ont abattu le jeune Palestinien Ra’ad Hazem de la ville de Jénine, auteur d’une fusillade à Tel-Aviv jeudi, au cours de laquelle trois Israéliens ont été tués et 12 autres ont été blessés.

Plusieurs opposants juifs israéliens ont répondu à la question de ces attaques palestiniennes, et nous leur donnons donc la parole :


Nurit Peled-Elhanan, israélienne dont la fille de 16 ans a été tuée lors d’un attentat palestinien
a écrit :

Nurit Peled-Elhanan

 « Dans ce qui se publie d’habitude, un attentat palestinien est décrit comme le tonnerre par une journée claire et pas comme un maillon dans une chaîne d’événements sanglants où la main d’Israël a toujours le dessus. Mais lorsque nos enfants, les soldats, tuent sans motif, à l’arme lourde, des enfants palestiniens et des parents palestiniens, jamais on ne rappelle qu’il s’agit d’êtres humains »

 Yitzhak Frankenthal, Israélien dont le fils de 19 ans a été tué par le Hamas :

Réponses à ceux qui diabolisent les attentats palestiniens

« Les Palestiniens ne peuvent pas nous chasser ; cela fait longtemps qu’ils ont reconnu notre existence, qu’ils sont prêts à faire la paix avec nous. C’est nous, Israéliens, qui ne voulons pas faire la paix avec eux. C’est nous qui entretenons le cycle de carnage. Je regrette de le dire, mais la responsabilité est entièrement de notre côté ».

« Si moi-même j’étais né dans le chaos politique et moral qui constitue la vie quotidienne des Palestiniens, j’aurais certainement essayé de tuer et de nuire à l’occupant ; sinon j’aurais été un traître à ma nature même d’homme libre »

« Que tous les gens si contents d’eux-mêmes, qui parlent d’assassins palestiniens impitoyables, se regardent sans complaisance dans la glace, qu’ils se demandent ce qu’ils auraient fait, s’ils avaient été ceux qui vivent sous l’occupation. Pour ce qui est de moi, Yitzhak Frankenthal, je peux dire que je serais devenu, sans aucun doute, un combattant pour la liberté et que j’aurais tué autant de ceux d’en face que j’aurais pu ».

« Mon fils Arik n’a pas été tué parce qu’il était juif, mais parce qu’il faisait partie de cette nation qui occupe le territoire d’une autre. Quiconque refuse de tenir compte de cette terrible vérité nous conduira en fin de compte à la destruction ».

Théo Klein, Franco-Israélien, avocat, ancien président du CRIF a déclaré :

« L’armée israélienne peut capturer, abattre des terroristes, mais quand le terrorisme traduit la volonté de survie d’un peuple, il ne peut être combattu qu’en accordant sa dignité à ce peuple »

« Croyez-vous qu’un peuple puisse accepter la patrie de bantoustans que vous lui proposez ? Accepteriez-vous que les frontières d’Israël soient surveillées par un gouvernement étranger ? Ne comprenez-vous pas que le Palestinien a le même droit à l’indépendance que l’Israélien ? Auriez-vous oublié la blessure du mépris ? »

Et bien entendu les médias serpillères ne parlent ni des nombreux Palestiniens, y compris mineurs, tués ces dernières semaines par l’armée d’occupation, ni du harcèlement quotidien subi par l’ensemble de la population palestinienne de la part des soldats israéliens comme des colons.

Pour ne citer que quelques exemple :

Les forces israéliennes ont blessé 70 manifestants palestiniens, la semaine dernière, dans les villages de Beita et Beit Dajan alors qu’ils participaient aux manifestations hebdomadaires contre l’occupation, dont un journaliste.

L’Etat d’apartheid a empêché des centaines de Palestiniens de Cisjordanie occupée de pénétrer dans Jérusalem occupée par le poste de contrôle de Qalandiya pour effectuer la prière du vendredi à la mosquée Al-Aqsa.

Le Premier ministre de l’Etat colonial Naftali Bennett a déclaré au début de la semaine : « Nous continuerons à construire des colonies en Cisjordanie, et il n’y aura pas de gel des constructions. »

Et les colons (quelque 700.000 en tout sur les terres palestiniennes) ne cessent d’agresser les Palestiniens, déracinant leurs oliviers, chassant leur bétail, saccageant leurs habitations et véhicules

Exemple cette semaine : Les habitants du village de Jalud, dans la province occupée de Naplouse ont pu constater qu’un groupe de colons israéliens s’était faufilé dans le village la nuit précédente, incendiant et détruisant de nombreux véhicules.

Et l’on ne parle ici ni des maisons palestiniennes démolies, ni des arrestations et tortures d’enfants…

Quand on aura sanctionné le terrorisme israélien, on pourra se permettre de condamner les attaques palestiniennes.

Au fait, on attend toujours l’enquête de la CPI (Cour Pénale Internationale) sur les crimes israéliens ?

CAPJPO-EuroPalestine