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Les chrétiens participent au Ramadan, mais s’inquiètent des agressions des colons juifs contre eux à Jérusalem

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Aux côtés des musulmans, les chrétiens de Palestine prennent part aux initiatives du Ramadan pour marquer le mois sacré du jeûne musulman, tandis que les églises de Jérusalem s’inquiètent des agressions des colons juifs contre elles.

Les chrétiens participent au Ramadan, mais alertent des agressions contre eux de la part des colons à Jérusalem

Les projets d’aide, l’aide à la décoration des rues et des marchés, la distribution d’eau et de dattes avant l’iftar font partie des activités auxquelles ils ont participé à Bethléem, Ramallah et Naplouse en Cisjordanie.

Khalil Kawa, un chrétien de 41 ans, distribue des dattes et de l’eau potable aux passants à un carrefour de Naplouse, une ville où musulmans, chrétiens et samaritains vivent côte à côte. Il a dit : « Je n’ai pas l’impression de faire quelque chose d’étrange en tant que chrétien et de distribuer des dattes et de l’eau à ceux qui jeûnent. Je n’aime pas faire la distinction entre un musulman, un chrétien ou un samaritain. Nous sommes tous Palestiniens.

Mais en même temps, les églises de Jérusalem sont particulièrement indignées par la manière dont des « radicaux » juifs s’implantent dans le quartier chrétien. Constatant une accélération de la colonisation, mais aussi des actes de vandalisme ou des agressions anti-chrétiennes, les Eglises haussent le ton.

Ces colons israéliens sont décidés « à débarrasser la Terre sainte des profanes » que sont à leurs yeux les chrétiens, lance sans ambages le patriarche grec-orthodoxe Théophile III dans un entretien à l’AFP dans la Vieille Ville d’AlQuds occupée.

Son Eglise est au coeur d’une bataille judiciaire vieille de 17 ans qui a un pris un nouveau tournant le 27 mars, lorsque des colons ont pénétré dans l’hôtel Petra, dont elle est propriétaire et géré par des Palestiniens à la porte de Jaffa, principale entrée de la Vieille Ville donnant sur le quartier chrétien.

Les colons de l’organisation nationaliste israélienne Ateret Cohanim, qui oeuvre à la « judaïsation » d’AlQuds en rachetant des biens de manière souvent opaque, sont entrés dans l’hôtel par « effraction », dénonce l’Eglise grecque-orthodoxe, soulignant que leur litige n’a pas été tranché.

L’Eglise avait attaqué Ateret Cohanim en justice en 2005 après la vente de trois de ses biens, dont l’hôtel, qu’elle dit conclue sans son autorisation, blâmant un avocat véreux ayant « volé le patriarcat ». Le patriarche Théophile III dit avoir reçu « la promesse » des autorités d’occupation d’agir pour que les colons quittent les lieux.Mais deux semaines après, ceux-ci étaient toujours sur place, au grand désespoir du chef local de l’Eglise grecque-orthodoxe. Ce dernier se désole que le gouvernement israélien « ne semble pas avoir le pouvoir ou la volonté » de contrecarrer les projets de ces « radicaux » juifs qui « menacent » le « caractère chrétien de Jérusalem ».

Ces biens du quartier chrétien, dans le viseur des colons, y sont devenus des symboles de la colonisation israélienne, illégale au regard du droit international.

Aux abords de la Vieille Ville, sur le Mont des Oliviers où se dressent plusieurs éminentes églises, le gouvernement israélien prévoit d’étendre un parc qui empiéterait ainsi sur des terres appartenant à des institutions chrétiennes.

Les trois communautés concernées (grecque-orthodoxe, arménienne et franciscaine), ont adressé en février une lettre aux autorités d’occupation, dans laquelle elles déclarent : « Ces dernières années, nous n’avons pu nous empêcher de penser que diverses entités cherchaient à minimiser, pour ne pas dire éliminer, tout attribut non juif de la Ville Sainte ».

En décembre, ‘Israël’ avait été irrité par des propos de l’archevêque de Canterbury (Royaume-Uni) et chef de l’Eglise anglicane, Justin Welby, estimant que la hausse des agressions et du vandalisme de lieux saints relevaient d’une « tentative concertée » de faire partir les chrétiens.

Eglise baptiste taguée en hébreu

Le père Nikodemus Schnabel, de la communauté bénédictine sur le mont Sion, accolé à la Vieille Ville, raccuse Israel de « fermer les yeux ». Son Abbaye de la Dormition est la cible d’actes de vandalisme attribués à des colons et qui se sont multipliés ces derniers mois. Il ne faut pas sous-estimer la « haine des chrétiens » qui agite les colons extrémistes en ‘Israël’, dit-il.

Et ceci alors que l’entente est de mise entre chrétiens et musulmans, comme le montre la situation dans plusieurs villes de Cisjordanie occupée, dont Béthléem, ville à prédominance chrétienne, où des membres du groupe « scouts et guides salésiens » distribuent des yaourts, de l’eau et des dattes pendant le ramadan.

« Les habitants de Bethléem, musulmans et chrétiens, héritent de l’amour et de la coexistence de génération en génération, et la marche de l’amour doit continuer », affirme l’un des scouts, Fouad Salman (37 ans), ajoutant qu’il se sent fier d’appartenir à la Palestine et à Bethléem et qu’il avait participé à des activités bénévoles depuis son enfance, notamment en renouvelant les tapis dans les mosquées.

Source : AhlulBayt News Agency (ABNA) et Agences de presse

CAPJPO-EuroPalestine

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