Le Comité contre la dissolution du Collectif Palestine Vaincra appelle à se mobiliser du 15 au 25 avril avant l’audience du recours au conseil d’État et notamment le jeudi 21 avril à Toulouse :
Un Comité contre la dissolution du Collectif Palestine Vaincra s’est créé à Toulouse. Celui-ci regroupe une trentaine d’organisations toulousaines et se donne comme objectif de se mobiliser contre l’interdiction de cette organisation pro-palestinienne et dénoncer la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine.
« Cette nouvelle attaque contre le mouvement de solidarité avec la Palestine n’est qu’une étape de plus dans le soutien de la France à l’apartheid, au colonialisme et au racisme israéliens. […] Aujourd’hui, le gouvernement Macron s’aligne sur l’extrême droite israélienne et défend coûte que coûte l’indéfendable. Il le fait parce qu’Israël est l’avant poste des intérêts impérialistes dans cette région du monde, il le fait parce qu’Israël n’est rien d’autre qu’une colonie occidentale dans le Monde Arabe», souligne Nikola Becaut, ancien membre du Collectif Palestine Vaincra .
« Depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, ajoute-t-il,la politique autoritaire et liberticide du gouvernement s’est radicalisée. De nombreuses organisations musulmanes et antiracistes ont été dissoutes, maintenant ce sont des organisations de soutien à la Palestine et antifasciste comme la GALE à Lyon qui sont interdites «
Le fondement légal de ces dissolutions vient d’une loi qui avait pour but de lutter contre les milices fascistes et royalistes dans les années 30, indique Julien Brel, au nom du Syndicat des Avocats de France. Mais la loi « confortant le respect des principes de la République » (dite contre « le séparatisme ») a permis une utilisation massive de cette mesure : « Des dissolutions de gauche et d’extrême-gauche, ce n’est pas nouveau. Mais un nouveau dispositif législatif a ouvert un boulevard. Dans les années 70/80, on avait environ une dissolution par an. Aujourd’hui, on en est à une par mois sur les neuf derniers mois. »
Sud Education 31/65 a réaffirmé le soutien de son syndicat au collectif dissout et rappelé que 5 parlementaires Les Républicains ont porté plainte contre Sud Education 93 et réclament sa dissolution pour avoir organisé des réunions non-mixtes contre le racisme.
Le NPA 31 dénonce la situation répressive tout en soulignant que Macron et Le Pen ne feront pas de cadeau à leurs opposants et qu’il n’y a rien à attendre d’eux.
SI cette dissolution a lieu à Toulouse ce n’est pas non plus un hasard, estime ce comité qui dénonce la position pro-israélienne de la municipalité actuelle qui a multiplié les attaques contre les organisations de soutien à la Palestine, contre le Collectif Palestine Vaincra ou en adoptant un vœu municipal anti-BDS.
L’AFPS Toulouse soutient également le Collectif Palestine Vaincra et souligne que la répression concerne l’ensemble du mouvement de solidarité avec la Palestine, comme son président a pu en être témoin lors d’une scandaleuse arrestation de son président en mai dernier.
Pour soutenir financièrement le Collectif Palestine Vaincra : https://afgj.salsalabs.org/samindoun-soutiencpv/index.html
CAPJPO-EuroPalestine