Header Boycott Israël

Deux jeunes Palestiniens torturés pendant 1 mois en Israël

Yazan al-Rajbi, 21 ans, et son cousin, Mohammed al-Rajbi, 19 ans, arrêtés parce qu’ils étaient soupçonnés d’avoir jeté des pierres , ont été interrogés et torturés par le Shin Bet (services secrets israéliens) pendant plus d’un mois jusqu’à ce qu’ils avouent de fausses accusations, rapporte le quotidien israélien Haaretz

Deux jeunes Palestiniens torturés pendant 1 mois en Israël

Ils ont été considérés comme coupables et condamnés à huit mois de prison après des aveux obtenus sous la torture, qui se sont avérés faux.

« Les enquêteurs m’ont laissé attaché pendant 2 jours à une chaise avec les mains menottées derrière moi et les jambes menottées devant », a déclaré Yazan en ajoutant qu’il est resté tout ce temps sans aller aux toilettes, sans boire et sans manger.

Après quelques jours d’interrogatoire, les tortionnaires ont reçu des images de sécurité prouvant qu’il se trouvait ailleurs lorsque les pierres ont été lancées, comme il le leur avait dit.

« Au lieu de me relâcher, ils ont commencé à m’interroger sur un autre cas de jets de pierres qui a eu lieu cinq jours après le premier », raconte-t-il. « Je leur ai demandé de m’apporter mon téléphone pour prouver que je n’étais pas là à ce moment-là, mais l’enquêteur a refusé et m’a traité de menteur. Ils m’ont interrogé pendant plusieurs jours, à chaque fois pendant 17 ou 19 heures d’affilée. Entre les séances, Yazan al-Rajbi a été placé à l’isolement dans une pièce d’environ un mètre sur deux, avec un plafond bas l’empêchant de se tenir debout.

Au cours d’un autre interrogatoire, les tortionnaires l’ont placé dans une armoire basse en bois. « Ma tête était entre mes jambes, qui étaient menottées », a-t-il raconté. « Mes mains étaient menottées derrière moi. » La torture et les abus ont continué. Finalement, il a craqué et a avoué, preuve de plus que la torture conduit souvent à de faux aveux.

Le cousin de Yazan, Mohammed, a raconté des tortures similaires.

Une des positions infligées parmi d’autres

Ces faits n’ont malheureusement rien d’extraordinaire. Ils sont quasiment systématiques quand ce sont des Palestiniens qui sont interrogés, et bien d’autres formes de torture physiques et psychologiques sont utilisées, en l’absence de témoins, puisqu’aucun avocat ni parent n’est jamais autorisé à assister aux interrogatoires (contrairement à ce qu’il se passe quand ce sont des Juifs qui sont interrogés).

Ce qui est inhabituel c’est que ces témoignages soient rapportés par un journal israélien. Il existe bien un comité israélien contre la torture mais toutes les fois où il s’est tourné vers la justice israélienne pour des cas de tortures documentées à l’encontre de Palestiniens, elles sont été classées sans suite.

Source : Haaretz

CAPJPO-EuroPalestine