Nous appelons toutes celles et tous ceux qui le peuvent à manifester avec nous à Paris ce vendredi 8 juillet en fin de journée contre le génocide à petit feu du peuple palestinien, et notamment de sa jeunesse.
Il ne se passe pas un seul jour en effet, sans que l’occupant israélien assassine des jeunes Palestiniens au cours de raids ou de manifestations en Cisjordanie occupée.
Pas une seule ville, pas un seul village n’est épargné. Rien que pour la région de Jénine, on recense à ce jour 28 exécutions sommaires, dont celles de plusieurs mineurs, en l’espace de quelques mois.
Par ailleurs, les prisonniers et prisonnières sont soumis à un régime inhumain, bien loin des exigences des Conventions de Genève. La négligence médicale a tué cette semaine Saadia Matar, une femme de 68 ans, Palestinienne d’Hébron. Il n’a pas été tenu compte de son diabète. De même, les détenus souffrant de maladies chroniques et de cancer n’ont pas accès à des soins appropriés, ni à des médecins indépendants.
Le cas du jeune Ahmad Manasra, emprisonné à l’âge de 13 ans en 2015, torturé, longtemps enfermé dans une cellule à l’isolement, puis enchaîné dans une « chambre » en hôpital psychiatrique, est dramatique. Il reste incarcéré alors que son état mental s’est gravement détérioré.
Par ailleurs, la détention dite « administrative », dont le régime d’apartheid n’a jamais autant usé et abusé, a également de quoi rendre fou. Sans inculpation, ni jugement, sans connaissance de la durée de la peine qui peut être renouvelée à l’infini, cette détention totalement arbitraire et illégale, est actuellement infligée à plus de 650 Palestiniens.
Parmi eux, Khalil Awahdeh qui a suspendu sa grève de la faim au bout de 111 jours (!) après qu’Israël eût promis à sa famille de le libérer, et qui a été sadiquement trompé, puisque Israël a renouvelé sa détention pour une durée de 3 mois minimum.
Raed Rayan en est pour sa part à son 90ème jour de grève de la faim, soit trois mois sans s’alimenter, pour protester lui aussi contre la détention administrative. Son état de santé est des plus préoccupants.
Notre ami Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, accusé de ne pas être suffisamment loyal au régime d’apartheid puisqu’il défend les prisonniers palestiniens, est également dans cette situation. Le gouvernement français n’a visiblement pas réussi à convaincre l’Etat colonial de le libérer faute de la moindre justification, et sa détention a été renouvelée pour plusieurs mois !
A Gaza, les victimes du blocus sont également nombreuses, même s’il est impossible de compter le nombre de Palestiniens qui meurent faute de médicaments et de soins, ni toutes les victimes de la malnutrition et de la pauvreté croissante après 15 ans d’un siège ignoble qu’il faut dénoncer haut et fort.
Se taire n’est pas une option.
Nous vous donnons rendez-vous pour exprimer notre indignation et informer la population :
Ce vendredi 8 juillet à partir de 17 H 30 et jusqu’à 20 H
À la Fontaine des Innocents à Paris (angle de la rue Pierre Lescot et de la rue Berger)
Métro-RER : Châtelet Les Halles (Sortie Porte Lescot du Forum des Halles)
Merci de diffuser largement.
CAPJPO-EuroPalestine