Un appel au boycott des magasins du fabricant de vêtements Zara fleurit ces derniers jours sur les réseaux sociaux, en Israël.
Le motif, ô combien légitime, de cette action ? Eh bien, c’est le fait que le franchisé israélien du groupe, un certain Joey Schwebel, a organisé à son domicile une réunion pré-électorale du fasciste Itamar Ben-Gvir.
Ben-Gvir, aujourd’hui député et peut-être prochainement ministre si son parti Otzma Yehudit (« Force Juive ») et son allié le Likoud de Netanyahou gagnent les élections législatives du 1er novembre, est un homme qui prône très ouvertement la déportation de millions de Palestiniens, qu’ils soient d’Israël, de Jérusalem ou de Cisjordanie.
La société israélienne a beau se radicaliser de plus en plus à droite, la bonne manière faite par Schwebel a provoqué un tollé, de nombreux internautes postant des vidéos où on peut les voir brûlant des fringues de la marque Zara (ou des autres marques du groupe international : Massimo Dutti, Bershka, Pull and Bear…)
L’intéressé a refusé de commenter son exploit, se réfugiant derrière le caractère censément « privé » de la réunion, indique le quotidien Haaretz.
Zara a été à l’origine de plusieurs controverses ces dernières années.
D’abord, lorsqu’un client avait découvert que des sacs vendus par la firme étaient joliment décorés… d’une croix gammée !
Et puis l’an dernier, un mannequin de Zara d’origine palestinienne, Qaher Harhash, avait mis la honte au groupe, en révélant les échanges qu’il avait eus avec la cheffe designer de Zara, une certaine Vanessa Perilman.
C’était en mai 2021, pendant le terrible assaut de l’armée israélienne contre la bande de Gaza. Harhash avait publiquement affiché sa solidarité avec son peuple, et dénoncé la tuerie en cours.
Perilman lui avait alors répondu, dans un mail de défense du régime d’apartheid, suant un racisme assumé. « C’est drôle que vous soyez mannequin, parce qu’au fond, cela est totalement contraire aux croyances musulmanes, et que si vous vous montriez au grand jour dans n’importe quel pays musulman, vous y seriez lapidé jusqu’à ce que mort s’ensuive », avait-elle écrit.
Les éructations de Mme Perilman avaient provoqué de nombreuses réactions sur la toile, et, déjà, des appels au boycott de la firme. Finalement, la cheffe designer avait été contrainte de présenter des excuses.
CAPJPO-EuroPalestine
