Depuis mardi matin l’armée d’occupation a détruit plus de quatre maisons à Masafer Yatta et de nombreux barils d’eau. C’est la mise en oeuvre du plan visant à nous nettoyer ethniquement. Israël vient de dire qu’il expulsera nos 14 villages de Masafer Yatta, expulsant plus de 1 000 personnes, pour la plupart des enfants, de leurs maisons – en « peu de temps », écrit Basel Adraa, habitant et journaliste à Masafer Yatta. « Ce nettoyage ethnique est l’une des premières mesures prises par le nouveau gouvernement d’extrême droite israélien ».
Et des colons israéliens ont déraciné dans la nuit de mercredi à jeudi des dizaines d’arbres fruitiers palestiniens à Masafer Yatta.
« Quelque 1 000 Palestiniens de Masafer Yatta dont la terre a été désignée « Zone de tir 918 » recevront des avis d’expulsion de leurs maisons », rapporte pour sa part B’Tselem.
Le Centre israélien d’information sur les droits de l’homme dans les territoires occupés souligne que ce « crime de guerre » vient après plusieurs années de harcèlement, l’Etat ayant tout fait pour rendre la vie des résidents intolérable, les poussant à quitter leur domicile « de leur plein gré ».
Israël a ainsi interdit à ces communautés de se raccorder aux réseaux d’électricité et d’eau ou de construire des maisons et des bâtiments publics, a restreint leurs déplacements et a permis aux soldats et aux colons de menacer quotidiennement leur vie et leurs biens.
En mai 2022, la Cour suprême d’Israël a statué que l’État a le pouvoir de désigner Masafer Yatta comme une « zone de tir » et que les membres de ces communautés ne sont pas des résidents permanents, ouvrant la voie à leur expulsion.
En octobre 2022, B’Tselem a écrit au procureur de la Cour pénale internationale de La Haye, demandant son intervention urgente pour clarifier qu’Israël doit cesser ses efforts pour expulser les communautés palestiniennes des collines du sud d’Hébron de leurs maisons et de leurs terres…
CAPJPO-EuroPalestine
