Irrésistiblement la campagne internationale pour le boycott d’Israël et des firmes qui accompagnent l’Etat d’apartheid dans la colonisation et la répression des Palestiniens, se répand un peu partout et sous différentes formes.
- Ces jours-ci, à la veille du Ramadan, ce sont 20.000 tracts que nos amis britanniques sont allés distribuer devant les mosquées pour informer les musulmans de ne pas acheter les dattes Medjoul qui engraissent l’occupant :

- Amnesty International: a par ailleurs mis en garde le constructeur de bulldozers « Hyundai Construction Equipment » exigeant que ses machines « ne soient pas livrées à Israël qui s’en sert pour démolir les maisons palestiniennes, notamment à Masafer Yatta region, dans le sud de la Cisjordanie occupée».

- La Campagne américaine pour le boycott universitaire et culturel d’Israël se joint à l’American Studies Association pour célébrer le rejet par une Cour supérieure du district de Columbia d’un faux procès visant le vote des membres de l’ASA en 2013 pour boycotter les universités israéliennes. La décision concluant qu’il s’agissait d’un procès SLAPP – ou d’un procès stratégique contre la participation publique – est un coup décisif pour les organisations sionistes qui cherchent à réduire le travail de BDS et à punir ceux qui travaillent pour une Palestine libre.
- « L’Union des étudiants juifs (UJS) ainsi que d’autres groupes de jeunes juifs ont exprimé leur forte opposition à un projet de loi proposé par le gouvernement britannique qui vise à interdire les boycotts économiques et culturels d’Israël. » L’UJS a adopté une motion la semaine dernière qui stipulait que le projet de loi anti-boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) » affaiblit la capacité des étudiants juifs britanniques à aborder la conversation sur Israël de manière nuancée « .
- Une université israelienne a annulé la procédure disciplinaire contre une étudiante « arabe » pour avoir cité Mahmoud Darwich parlant de « shahid » (martyr) lors d’une cérémonie marquant le jour de la Nakba en mai dernier. En décembre dernier, le commissaire du tribunal disciplinaire de l’université Ben Gourion a conseillé d’arrêter les poursuites contre Watan Madi, membre de la section Ben Gourion du parti Hadash, au motif qu’il y avait des failles dans la conduite de l’université tout au long du processus judiciaire.

La plainte contre Madi a été déposée par l’organisation étudiante sioniste de droite Im Tirzu, qui ne digérait pas la phrase du poète palestinien Mahmoud Darwish « Nous n’oublierons pas les martyrs qui ont accompli l’unité du pays, du peuple et de l’histoire », citée par Watan Madi.
Suite à l’ouverture de la procédure par l’université, quelque 400 professeurs universitaires israéliens ont exigé que les mesures disciplinaires contre Watan Madi soient annulées. Dans une lettre, les signataires ont déclaré que la procédure disciplinaire engagée contre elle était viciée et violait la liberté d’expression académique et le principe d’égalité.
- Un groupe universitaire international annule un événement à Jérusalem en raison de la politique d’Israël en Cisjordanie.
GLOW Linguistics, une organisation internationale, devait tenir sa conférence annuelle en Israël en 2024, mais a décidé la semaine dernière de déplacer la réunion dans un autre pays après que des membres eurent exercé des pressions pour annuler l’événement à cause de la politique israélienne en Cisjordanie. Le conseil d’administration de l’organisation avait décidé en 2021 d’organiser la conférence à l’Université hébraïque de Jérusalem et à l’Université Ben Gourion du Néguev. Mais il a reconsidéré sa décisions, de nombreux membres faisant valoir que les membres de pays sans relations diplomatiques avec Israël ne pourraient pas y assister, qu’ils s’opposaient à la politique d’Israël concernant les Palestiniens, et que les membres qui font partie du mouvement BDS pourraient être traités de manière humiliante à l’entrée ou même se voir refuser l’entrée en Israël.
- Des militants ont mené une manifestation dans les rues de Manchester, au Royaume-Uni, et dans les magasins du détaillant alimentaire Pret A Manger pour protester contre les projets d’ouverture de 40 nouveaux magasins dans l’apartheid israélien. Scandant : « Pret A Manger, Don’t Serve Israel Apartheid » et « Pret, Pret, Pret a Manger, combien de Palestiniens ont été tués aujourd’hui ? » ils sont intervenus à l’intérieur et à l’extérieur des magasins très fréquentés par les étudiants.

CAPJPO-EuroPalestine