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Enfants en détresse : Israël bloque les produits pour le traitement des maladies rénales à Gaza

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Le ministère de la Santé de Gaza a récemment averti que l’hôpital al-Rantisi avait un besoin urgent de tubes pour les appareils de dialyse, ainsi que d’autres équipements essentiels en néphrologie qu’Israel ne laisse pas entrer dans la bande de Gaza depuis 2 ans, comme les caméras utilisées dans les tests sur les patients atteints d’affections rénales.

Les hôpitaux de Gaza fonctionnent à la moitié de leur capacité. Environ 40 % des médicaments et plus de 30 % des fournitures médicales ne sont plus en stock. « Certains patients ont besoin de médicaments trois fois par jour », a déclaré à Electronic Intifada le Dr Muhamal-Anqar. « Mais nous ne pouvons leur donner qu’une seule fois. »

Naseem fait partie des enfants traités pour des problèmes rénaux à l’hôpital al-Rantisi.

Enfants en détresse : Israël bloque les produits pour le traitement des maladies rénales à Gaza

Naseem aime le football. Grand fan de l’Argentin Lionel Messi, Naseem jouait partout où il pouvait : à l’école, dans la rue, pour un club local. En raison de sa maladie, le garçon de 10 ans craint de devoir abandonner son jeu bien-aimé.

Les reins de Naseem ne fonctionnent pas correctement et il doit suivre un régime très strict. Une greffe a été recommandée, mais jusqu’à présent, il n’a pas été possible d’en organiser une.

Naseem est suivi à l’hôpital al-Rantisi de la ville de Gaz. Il fournit gratuitement des dialyses et certains médicaments, mais d’autres coûtent à sa famille près de 100 euros par mois.

Les factures mettent la famille à rude épreuve. Le père de Nassem est en prison pour des dettes impayées. Le personnel d’al-Rantisi – le seul hôpital de Gaza à proposer des dialyses aux enfants – fait de son mieux pour prendre en charge les patients souffrant de maladies rénales comme Naseem. Pourtant, le blocus complet auquel Gaza est soumis depuis 16 ans signifie qu’ils ne peuvent pas fournir un service adéquat.

« Conditions inhumaines »

Le Dr Nabil Ayad dirige le service de néphrologie de l’hôpital al-Rantisi. « Être médecin est essentiellement un travail humanitaire », a-t-il déclaré. « Mais à Gaza, nous, médecins, travaillons dans des conditions inhumaines. Je suis toujours épuisé, physiquement et émotionnellement. J’ai mal au cœur pour chaque mère qui voit son enfant souffrir.

Son collègue, le Dr Muhammad al-Anqar note que les pénuries de médicaments ont contraint l’hôpital à administrer des doses inférieures à celles recommandées au niveau international.

Woroud, 14 ans, autre enfant soignée à l’hôpital al-Rantisi, a besoin de médicaments pour faciliter l’absorption du calcium et à d’autres produits qui ne sont actuellement pas disponibles à Gaza. Sa mère, Um Muhammad, est bouleversée par la mauvaise santé de Woroud. Woroud signifie fleurs en arabr. « Ma fleur ne fleurit plus », dit-elle, tandis que son mari a également besoin de dialyse pour des problèmes rénaux.

« Cauchemar »

Tala, 13 ans, a conservé un fort sens de l’humour malgré sa maladie depuis plusieurs années. Sa matière préférée à l’école est l’anglais et elle espère qu’un jour elle sera professeur de langue. « J’ai beaucoup voyagé… dans le quartier », plaisante-t-elle.

Comme sa mère est occupée avec ses frères et sœurs plus jeunes, c’est Marwa, sa soeur aînée qui l’accompagne le plus souvent lorsqu’elle se rend à l’hôpital.

Electronic Intifada a également rencontré Aseel, âgée de 13 ans elle aussi, qui a dû arrêter d’aller à l’école à cause de sa maladie. « La dialyse prend des heures », indique son père Mahmoud. Du coup, Aseel passe son temps à regarder des dessins animés sur son téléphone pour essayer de se changer les idées. Après la dialyse, elle est très fatiguée.

Source : Electronic Intifada

CAPJPO-EuroPalestine

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