La fameuse cour suprême israélienne, soi-disant gage de démocratie, pour laquelle des centaines de milliers d’Israéliens manifestent chaque semaine, vient d’autoriser la démolition de la maison d’un garçon de 13 ans du camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem.

Il s’agit d’un châtiment collectif, après que l’enfant a attaqué un soldat à un checkpoint en février dernier, et alors que son procès n’est même pas terminé !
Sa famille n’était pas au courant du geste qu’il avait décidé après l’assassinat, deux semaines plus tôt, de l’un de ses amis, mais elle doit être punie quand même, s’indigne le journal Haaretz.
L’enfant a réagi impulsivement après avoir été choqué par la mort de son ami Salah Mohammed Ali, également de Shuafat, tué par des policiers alors qu’ils démolissaient la maison d’Udai Tamimi, a plaidé l’avocate de HaMoked, association israélienne de défense des droits humains.
L’État ne prétend pas que les parents étaient au courant des intentions de leur fils ni qu’ils auraient pu l’empêcher de commettre l’attaque, mais le châtiment collectif a tout de même été décidé. Et c’est la première fois qu’une telle mesure, consistant à raser une maison est appliquée à un accusé âgé de moins de 15 ans.

Et elle a conclu « Certains disent qu’un coup d’État [judiciaire] n’est pas nécessaire pour qu’un tribunal échoue à protéger les droits humains des Palestiniens. Ce verdict montre que, malheureusement, cette affirmation est fondée. »
Les juges israéliens, comme leurs dirigeants, n’ont apparemment pas encore compris que quels soient les châtiments individuels et collectifs, les raids, emprisonnements et la torture, les Israéliens ne connaîtront pas la sécurité tant qu’ils opprimeront les Palestiniens.
CAPJPO-EuroPalestine