Le Comité National du Mouvement des Prisonniers annonce le début des actions de soutien en faveur du prisonnier en grève de la faim, Kayed Al-Fasfous, qui en est à son 63ème jour de grève de la faim contre sa détention « administrative », et se trouve dans un état critique dans la « clinique » de la prison.
« Après notre amère expérience de l’assassinat du martyr héroïque Khader Adnan il y a cinq mois, nous mettons en garde l’occupation et ses services de renseignement contre toute atteinte à la vie du prisonnier Kayed Al-Fasfous, et nous les tenons entièrement responsables de sa sécurité.
Tous les détenus administratifs des prisons de l’occupation entameront une grève de la faim d’une journée demain, mercredi, en soutien au prisonnier héroïque Kayed Al-Fasfous. Ce sera le début de nos actions de soutien en sa faveur », a déclaré le comité.
Parallèlement, les forces d’occupation prennent d’assaut la prison de Ramon et viennent de transférer Ahmad Sa’adat, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine, ainsi que 90 autres prisonniers palestiniens.
Les prisonniers n’ont pas été autorisés à emporter leurs effets personnels.
“Ces mouvements visent à semer la confusion parmi les prisonniers, à saper leur stabilité et celle du travail d’organisation à l’intérieur des prisons. Le supplice des voyages appelés “Bosta”, qui transfèrent les prisonniers entre les prisons et les tribunaux, est une forme grave de torture”., souligne Ahed Abu Ghoulmeh, un co-détenu de Sa’adat.
Ceci survient quelques jours après que les forces d’occupation aient saccagé plusieurs cellules de prisonniers dans la section 5 de la prison de Ramon. Elles ont également transféré plusieurs prisonniers politiques palestiniens à l’isolement et un, Mazen al-Qadi, à l’interrogatoire.
Secrétaire général du FPLP, Ahmad Sa’adat est incarcéré dans les prisons de l’occupation depuis 2006, après avoir passé quatre ans dans les prisons de l’Autorité palestinienne sous la surveillance de gardes américains, britanniques et canadiens. Il a été soumis à plusieurs reprises à l’isolement, à des interrogatoires et à des transferts soudains dans le but de l’écarter de son rôle de leader du mouvement des prisonniers.
Il y a actuellement environ 5 200 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons de l’occupation, dont plus de 1 300 sont emprisonnés sans inculpation ni jugement au titre de la “détention administrative”, qui permet aux Palestiniens d’être détenus indéfiniment par un tribunal militaire de l’occupation.
Source : Samidoun
CAPJPO-EuroPalestine
