C’est la question que pose jeudi le journaliste britannique Jonathan Cook.
« Le chef de l’éthique de l’armée israélienne a déclaré que les crimes commis par les soldats contre les propres civils israéliens sont « horribles ». Pourquoi cela n’est-il pas digne d’intérêt pour les journalistes britanniques ? interroge-t-il.
Le journal israélien Haaretz a interviewé cette semaine le responsable de « l’éthique » de l’armée, Asa Kasher, de l’université de Tel Aviv, à propos de deux incidents majeurs survenus le 7 octobre :
1) Un commandant israélien a ordonné à un char de tirer sur une maison du kibboutz Be’eri, sachant qu’il y avait 14 civils israéliens à l’intérieur, et les incinérant.
2) Des hélicoptères israéliens ont tiré des missiles sur des dizaines de voitures dans lesquelles se trouvaient des otages israéliens, tuant tous leurs passagers.
« Haaretz et Kasher attribuent ces incidents de « tirs amis » à la « directive Hannibal » d’Israël, qui exige que les soldats empêchent à tout prix la prise d’otages d’Israéliens. Kasher pense – probablement à tort – que la directive a été mal comprise et mal appliquée par les commandants ce jour-là. « , indique Cook.
« Les efforts visant à réexaminer le discours du gouvernement israélien sur le 7 octobre sont omniprésents dans les médias israéliens. De nombreuses familles des Israéliens tués le 7 octobre réclament une enquête. Alors, comment est-il possible que la BBC et le reste des médias occidentaux continuent de revenir sur les horreurs du 7 octobre sans jamais soulever ces questions, même si elles occupent une place si importante dans l’espace public israélien depuis de nombreuses semaines ? », s’indigne-t-il.
» La seule réponse possible, analyse-t-il, est que les médias occidentaux censurent consciemment cette histoire parce qu’elle entre directement en conflit avec l’agenda idéologique et stratégique de l’Occident. «
« Cela soulève des questions inquiétantes sur la complicité occidentale dans le génocide. Une fois de plus, le refus des médias de l’establishment de rapporter la véritable histoire dément catégoriquement leur prétention d’être « libres et courageux ». En vérité, ils sont là pour défendre un récit de supériorité morale et civilisationnelle occidentale. Ils sont là pour justifier les guerres occidentales – ainsi que les portefeuilles d’industries de guerre et d’accaparement des ressources dans lesquels nos économies, et les sociétés de médias elles-mêmes, sont si lourdement investies », conclut son article.
CAPJPO-EuroPalestine