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Gaza : L’horreur. Nos dirigeants devront répondre de leur silence

Les combats se sont intensifiés en intensité et en férocité à proximité d’Al-Shifa.

65 martyrs et 92 blessés recensés dans les hôpitaux uniquement au cours de ces dernières 24 heures.

L’occupant a arrêté une femme de 94 ans, Naifa Rizq Al-Nwantiti à proximité de l’hôpital Shifa.

 Des images publiées jeudi sur l’un des comptes de réseaux sociaux des soldats montrent des soldats israéliens prenant pour cible un groupe de Palestiniens sur une charrette tirée par un cheval dans le nord de Gaza, les tuant tous… et déplorant la mort du cheval…

HÔPITAL SHIFA : C’EST GRAVE DE LAISSER FAIRE LES BOURREAUX

L’équipe médicale norvégienne à Gaza : « les forces israéliennes attaquent le complexe de Shifa, qui aurait dû être protégé selon le droit international. Les médecins du complexe Al-Shifa ont été humiliés, déshabillés et torturés.« 

 L’Observatoire Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme : « Nous avons reçu des rapports horribles sur la mort lente de dizaines de Palestiniens malades et blessés dans le complexe médical Al-Shifa dans la ville de Gaza, qui fait l’objet d’une opération militaire globale de l’armée « israélienne » pour la quatrième journée consécutive.

Des témoignages ont montré que les forces militaires ont arrêté tous les médecins et infirmières dans un lieu inconnu à l’intérieur du complexe d’Al-Shifa et les ont empêchés d’exercer leur travail, tandis que les malades et les blessés ont été laissés sans soins ni médicaments, ce qui a entraîné la mort d’au moins trois d’entre eux au cours des dernières heures.« 

Les images qui nous parviennent montrent une véritable boucherie dans cette partie de l’enclave déjà exsangue. Le ministère palestinien de la Santé a également signalé 78 décès lors des opérations israéliennes en soirée et durant la nuit à travers toute la bande de Gaza, dont 15 personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, à Rafah.

Depuis le début des opérations militaires israéliennes, le ministère de la Santé à Gaza estime à plus de 32.000 le nombre de morts, majoritairement des civils.

Parmi les nombreuses victimes, l’écrivain et journaliste palestinien Bassam Hassouna tué par des frappes aériennes israéliennes sur Gaza.

«C’était clair qu’on tirait sur des enfants»

Les médecins qui ont pu rentrer dans la bande de Gaza grâce à PALMD multiplient les témoignages.

Son collègue, Pascal André, infectiologue, a observé que «de nombreux patients développaient des infections graves post-opératoires, attribuables à un bloc opératoire insuffisamment propre, en raison du manque d’antiseptique.

On est dans une situation qui est innommable, injustifiable», a estimé le médecin français. «La chirurgie se pratique dans des conditions qui sont terribles parce que les gens ne peuvent pas se nettoyer avant correctement», a détaillé Pascal André.

Il a mentionné le cas tragique d’une jeune mère décédée, faute d’accès à son traitement contre le diabète, déplorant des décès évitables qui ne sont pas comptabilisés dans le bilan quotidien des victimes à Gaza.

«J’ai vu, en réanimation, des patients qui avaient des tuyaux dans la bouche, qui étaient ventilés et qui avaient les yeux ouverts parce qu’il n’y avait pas assez d’hypnotique», a raconté avec émotion le docteur André, expliquant que de nombreux camions d’aide humanitaire restent bloqués à la frontière avec l’Egypte.

Le médecin, installé à Rodez, dans l’Aveyron, a assuré que certains patients «hurlaient parce qu’il n’y avait pas d’anesthésique» et a expliqué que le manque de médicaments affectait ceux atteints maladies chroniques.

Outre les victimes de bombardements, le docteur Khaled Benboutrif, urgentiste toulousain, a expliqué avoir reçu aux urgences plusieurs enfants victimes de snipers. «C’était clair qu’on tirait sur des enfants ».

« C’était bien cadré, c’était bien calculé», a indiqué le médecin évoquant le cas d’une petite fille de 11 ans, devenue tétraplégique, après avoir été touchée par une balle dans les cervicales.

Les deux médecins ont regretté le silence des gouvernants autour de leurs témoignages depuis leur retour en Europe. «Je suis en souffrance de ce silence», a conclu le docteur André, dans une interview.

CAPJPO-Europalestine