Le résistant palestinien Walid Daqqah, incarcéré depuis plus de 38 ans et souffrant d’un cancer de la moelle osseuse, est décédé dimanche à l’âge de 63 ans, du fait des négligences médicales de ses geôliers israéliens.

Walid Daqqa avait été condamné en 1986 à la réclusion à perpétué pour sa participation présumée à une cellule palestinienne qui avait enlevé et tué un soldat de l’armée du régime d’apartheid. En 2012, sa peine avait été ramenée à 37 ans, et le résistant aurait donc du sortir de prison en 2023. Mais peu avant sa libération, un tribunal, dont les membres connaissaient pertinemment l’état de santé du détenu, le condamnait à 2 ans de prison supplémentaires, pour un motif futile : l’introduction d’un téléphone portable dans l’enceinte de l’établissement pénitentiaire. Il est donc mort loin des siens, l’hôpital israélien où il venait d’être transporté.
Devenu un écrivain célèbre dans toute la Palestine, Walid Daqqa aurait du en fait être libéré nettement plus tôt, dans le sillage des accords d’Oslo en 1993. Mais comme il s’agissait d’un Palestinien de citoyenneté israélienne, Israël avait refusé de l’inclure dans le contingent de résistants libérables !
À voir, ci-dessous, une vidéo de l’an dernier, retraçant le calvaire infligé à cet homme.
CAPJPO-EuroPalestine