Plus de 9 500 Palestiniens sont actuellement emprisonnés dans les prisons israéliennes, ce qui est strictement interdit par les Conventions de Genève qui stipulent qu' »une puissance occupante n’a pas le droit de transférer tout ou partie de la population occupée sur son territoire ».
Et cela, sans compter les milliers de Palestiniens de Gaza soumis à des tortures et à des abus extrêmes dans les camps militaires dont on ne connait pas toujours l’emplacement et dont on est sans nouvelles.
Et les arrestations se multiplient jour et nuit.
Ainsi, le régime fasciste a arrêté le 24 août au petit matin l’avocat palestinien Hossam al-Bustami, un prisonnier libéré, à son domicile de la rue Asira à Naplouse.

KHALIFA JARRAR A L’ISOLEMENT ET PRIVÉE DE SON AVOCAT
La chercheuse et militante Khalida Jarrar, a quant à elle été transférée et placée à l’isolement dans une cellule mesurant 2 m sur 1,5 m, sans fenêtres, où le seul espace disponible est occupé par un matelas.

Le 26 décembre 2023, la chercheuse à l’lnstitut Muwatin de l’Université de Birzeit, féministe palestinienne et ancienne membre du Conseil législatif palestinien, a été arrêtée par l’occupant et placée en détention administrative, c’est-à-dire sans inculpation ni procès. Celle-ci a été renouvelée le 24 juin 2024 pour une période de 6 mois.
Le 12 août 2024, les sbires israéliens ont pris d’assaut la cellule de Khalida Jarrar à la prison de Damon et l’ont expulsée de force. Elle a été placée dans une cellule sale et infestée de tiques, où elle est restée toute une journée sans être interrogée » a révélé l’association Addameer.
« Le 13 août, sans préavis ni explications, poursuit le communiqué de l’association qui défend les prisonniers palestiniens, elle a été transférée sans ses lunettes indispensables, qui lui avaient été cachées, sans lui dire où on la conduisait. Elle est restée dans le Bosta (véhicule de transport) pendant cinq heures avant d’être emmenée à la prison de Neve Tirza à Ramleh, qui sert à l’isolement des détenus. Là, il lui a été signifié qu’il lui était interdit de recevoir la visite de son avocat et on a refusé de lui révéler les raisons de son isolement à Neve Tirza, ni la durée de son séjour.
L’ETAT DES PRISONNIERS PALESTINIENS LIBÉRÉS
Régulièrement et sans prévenir, Israël libère (pour souvent les réarrêter peu après) des Palestiniens incarcérés. On peut voir alors à leur physique ce qu’ils ont pu subir comme privations et depuis le 7 octobre comme tortures.
Cette semaine, c’est au checkpoint d’ad-Dhahiriya, au sud d’Hébron, que plusieurs palestiniens ont été relâchés.
C’est le cas du Palestinien Samer Mutaab de Jérusalem après 23 ans de prison.
Samer Mutaab de Jérusalem

Et voici Ibrahim Musafar de Ramallah, avant et après une détention de 10 mois

Et aussi :



Le traitement inhumain infligé par Israël à des milliers de Palestiniens kidnappés en Cisjordanie et à Gaza, notamment la torture et la famine, est évident vu l’état des détenus libérés, dont les corps squelettiques et les signes visibles de torture révèlent l’étendue des souffrances.
VOUS AVEZ DIT APARTHEID ?
Et ces mesures ne s’appliquent qu’aux prisonniers palestiniens, de la même manière que la « détention administrative » (sans inculpation, ni procès, ni connaissance de la durée de l’incarcération) n’existe pas pour les prisonniers juifs, y compris ceux qui habitent sur les territoires palestiniens occupés, puisqu’il y a deux législations judiciaires différentes en Israël (l’une civile et l’autre militaire) selon que l’on soit juif ou pas.
CAPJPO-Europalestine