Un tribunal britannique vient de publier son jugement de 120 pages expliquant pourquoi « la conviction que les actions d’Israël constituent un apartheid, un nettoyage ethnique et un génocide » est « digne de respect dans une société démocratique »
« Bien que beaucoup soient en désaccord avec l’analyse de la politique et de l’histoire de Miller, d’autres ont des convictions identiques ou similaires. Nous estimons qu’il a établi que les critères étaient remplis et que ses convictions équivalaient à une conviction philosophique, et méritaient d’être protégées par les lois anti-discrimination. » a déclaré le juge du travail Rohan Pirani en prononçant sa décision.
En février, le tribunal a jugé que le professeur David Miller, qui enseignait la sociologie, avait été injustement discriminé lorsqu’il a été licencié par l’Université de Bristol pour des allégations de propos antisémites
Le Pr. Miller, a déclaré au panel qu’il pensait que le sionisme était « intrinsèquement raciste, impérialiste et colonial » et « idéologiquement voué à conduire aux pratiques d’apartheid, de nettoyage ethnique et de génocide dans la poursuite du contrôle et de l’expansion territoriale ». Et il a bien expliqué que son antisionisme n’équivalait pas à une opposition aux Juifs.
Le jury a estimé qu’en s’opposant à la réalisation exclusive des droits juifs à l’autodétermination sur une terre qui abrite une population non juive très importante il n’enfreint pas les critères suivants : « être digne de respect dans une société démocratique, ne pas être incompatible avec la dignité humaine et ne pas être en conflit avec les droits fondamentaux d’autrui ».
L’ indemnité que doit recevoir David Miller sera décidée ultérieurement lors d’une audience de recours, indique le Guardian.
Source : The Guardian
CAPJPO-Europalestine